Le Syndicat des travailleurs de l’Action sociale (Syntas) et le Comité CGT-B appellent leurs militants du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille à observer un mot d’ordre de grève de 72 heures à compter du 26 juillet 2017. Ceci pour exiger la satisfaction d’une plateforme revendicative. C’était lors d’une conférence de presse ce mercredi 5 juillet.
En rappel, les travailleurs du MFSNF avaient observé un arrêt de travail de 48 heures sur toute l’étendue du territoire national les 7 et 8 décembre 2016 pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative. Il s’agit entre autres, de l’annulation des nominations dites de complaisance, de l’application des conclusions du comité interministériel chargé d’examiner la question de la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaires, du rétablissement de l’indemnité spéciale d’accueil et de permanence, de la dotation des services du ministère en équipements et en moyens logistiques suffisants, de l’adoption d’un statut particulier au profit des personnels du MFSNF, la prise en compte effective de tous les corps spécifiques du département ministériel sans discrimination aux postes de responsabilités etc.
Juste Koumara Logobana, secrétaire général du Syntas, estime que le «mépris» du ministre de l’Action sociale, Laure Zongo/Hien, et ses collaborateurs est clairement manifeste vis-à-vis des préoccupations des travailleurs et de leurs organisations syndicales. «Sur invitation du ministre, une rencontre d’échanges a eu lieu autour de ladite plateforme le 21 décembre 2016. Lors de cette rencontre, le ministre Laure Zongo a reconnu la pertinence des préoccupations soulevées. Pourtant jusqu’à présent, elle n’a pas daigné ne serait-ce qu’envisager des esquisses de traitements auxdites préoccupations en dépit de nos rappels et interpellations», s’indigne M. Logobana.
De la question des nominations de complaisance, Juste Logobana ne comprend pas pourquoi des professeurs certifiés sont nommés à la tête des structures comme le Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE) et le Conseil national de secours d’urgence (SP/Conasur) sans qualification et sans avoir prêté serment en lieu et place du personnel qualifié. Pour M. Logobana, ces nominations sont «contreproductives».
Au regard de tout cela, le Syntas affirme avec conviction que la résolution correcte des préoccupations évoquées sera fonction de la mobilisation et de la détermination des travailleurs. Par conséquent, le Syntas et le Comité CGT-B appellent l’ensemble de leurs structures à poursuivre le travail d’organisation et de mobilisation en vue d’élever le niveau de la protestation. Ils les invitent par ailleurs à observer un mot d’ordre de grève de 72 heures les 26, 27 et 28 juillet prochains sur l’ensemble du territoire national.