De retour de Bamako au Mali et d’Addis-Abeba en Ethiopie où il a pris part respectivement au Sommet extraordinaire du G5 Sahel et à la 29e session ordinaire de l’Union africaine, le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, a fait à la presse, le bilan de sa participation à ces deux rencontres, le mercredi 05 juillet 2017.
Concernant la rencontre du G5 Sahel, le chef de l’Etat a expliqué qu’elle était « importante pour plusieurs raisons ». La première selon lui, porte sur la décision des Etats membres du G5 Sahel de définir et de mettre en œuvre le commandement de la force conjointe. A cet effet, il a été décidé que d’ici au mois d’août, le commandement central soit mis en place et également les autres commandements qui concernent les différentes frontières de manière à « assurer la coordination des 5000 hommes qui doivent être à la disposition de cette force conjointe ».
Pour le financement de la force conjointe du G5 Sahel, le Président du Faso a rassuré : « Il a été décidé que chaque pays contribuerait au niveau du G5 Sahel pour environ 10 millions d’Euros ». Outre l’apport en ressources humaines et en soutien financier des pays du G5 Sahel, la France va quant à elle participer en termes de « de formation et d’équipements militaires ».
Il a aussi été arrêté que « la force du G5 Sahel vienne en complément à la MINUSMA et à la force Barkhane », qui sont déjà présentes sur le terrain, a révélé le Président du Faso.
Conscients que la lutte contre le terrorisme passe aussi par le développement, les chefs d’Etat du G5 Sahel en collaboration avec la France et les pays européens, ont pris l’engagement de créer dans les zones en proie aux attaques, des emplois pour les jeunes et de s’investir dans le développement des secteurs de la formation, de la santé, de l’agriculture, etc.
« C’est une réunion qui a connu des avancées et d’ici le mois d’octobre, nous devons faire le point des mises en œuvre de tous ces engagements. Parce qu’au-delà des déclarations que nous faisons, il est également important que nous soyons dans un timing pratique, opérationnel », a déclaré le Président Roch Marc Christian KABORE.
Au 29e Sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, une série de questions a été au centre des échanges, a expliqué le chef de l’Etat.
La première question à l’ordre du jour a porté sur « la restructuration de l’Union africaine ». Il a été question non seulement de « rationaliser les structures de l’institution, mais également de discuter des problèmes de la représentation au niveau de l’Union africaine ». Ainsi, les rencontres de haut niveau vont dorénavant regrouper exclusivement les chefs d’Etat eux-mêmes, à défaut les vice-Présidents ou les Premier ministres.
Le second point a concerné le financement de l’institution africaine. A ce sujet, le Président du Faso a soutenu que « pour une fois, les Africains ont compris qu’on ne peut véritablement assurer sa propre indépendance que si on est capable d’assurer le financement de son organisation. Cela étant, nous avons décidé que 0,2% des importations seront versés à l’Union africaine pour assurer le financement intégral de ses activités ». Des estimations ont été faites par la Commission de l’Union africaine suivant les réalités dans chaque Etat membre afin de définir le montant que chacun devra payer pour assurer cette « indépendance financière de l’institution », a précisé le chef de l’Etat.
La question du dividende démographique en Afrique, notamment la frange jeune a été passée à la loupe par les chefs d’Etat à ce 29
e Sommet. Selon le Président du Faso, suite aux travaux sur l’entrepreneuriat de la jeunesse africaine dirigés par son homologue tchadien, Monsieur Idriss DEBY ITNO, il a été décidé de l’opérationnalisation du Fonds de l’Union africaine pour le soutien de l’entrepreneuriat des jeunes : « Il s’agira pour chaque Etat d’accompagner en termes de financement et d’encadrement, les jeunes pour leur permettre de jouer leur rôle au niveau économique et politique ».
Le Burkina Faso a, sur cette question, proposé que la période 2018-2027 soit consacrée à la jeunesse pour sa formation technique et professionnelle et son accompagnement dans l’entrepreneuriat. Cette proposition a été « actée et prise en compte » par ses pairs, qui ont décidé qu’« une structure sera mise en place pour définir une feuille de route concernant la question », a fait savoir le chef de l’Etat.
En outre, le souhait du Burkina Faso d’accueillir « le rendez-vous des hommes d’affaires du Japon et de l’Afrique a été aussi soutenu par les Etats membres de l’Union africaine », a-t-il révélé.
En marge des travaux du Sommet, le Président du Faso a dit avoir rencontré des partenaires, au nombre desquels « le Ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, le Président Mahmoud ABBAS, le Président de la Transition Michel KAFANDO, la Directrice par intérim du FNUAP ».
La Direction de la Communication de la Présidence du Faso