C'est un avis sévère que le groupe de travail sur la détention arbitraire du Haut Commissariat aux droits de l'homme de l'Onu vient de rendre à l'encontre des autorités burkinabè dans le dossier Djibrill Bassolé (LC n°755). Dans ce texte du 30 juin
(voir ICI), les Nations unies qualifient "d'arbitraire" l'arrestation, en septembre 2015, suivie de la détention de l'ancien bras droit de Blaise Compaoré à la Maison d'arrêt et de correction des armées de Ouagadougou (Maca). Accusé de coup d'Etat, l'ancien ministre des affaires étrangères a été arrêté sans aucune notification, information ni aucun mandat, note le groupe de travail. Ce dernier document a notamment été édité a posteriori.
L'Onu estime également que le fait de soumettre Djibrill Bassolé à la justice militaire "viole son droit à un procès équitable de façon irrévocable" dans la mesure où l'intéressé a été réintégré dans sa fonction de général de gendarmerie une fois en prison. En disponibilité au moment de son arrestation, Bassolé possédait, à ce titre, un statut de civil. "Dès lors, il devrait être soumis à la justice civile et non à la justice militaire", précise l'Onu qui demande par ailleurs sa libération immédiate.