Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Art et Culture

Grève illimitée au ministère de la culture : Tahirou Barry s’explique, le syndicat campe sur sa position
Publié le mardi 4 juillet 2017  |  L`Observateur Paalga
Premier
© aOuaga.com par G.S
Premier point de presse de l`année du gouvernement
Jeudi 12 janvier 2017. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier point de presse de l`année avec, face aux journalistes, les ministres Tahirou Barry en charge de la culture, Tairou Bangré en charge des sports et Rémis Dandjinou en charge de la communication. Photo : Tahirou Barry




Depuis hier lundi 3 juillet 2017, le Syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme (SYNATRACT) a entamé une grève illimitée. Alors que les manifestants se sont retrouvés à la Bourse du travail de Ouagadougou pour une assemblée générale, leur ministre de tutelle, Tahirou Barry, a animé une conférence de presse dans les nouveaux locaux du ministère sis à l’hôtel administratif. Face aux hommes de médias, il a exprimé sa surprise de constater ce nouveau mouvement d’humeur alors que sur dix des douze points de revendication ils ont trouvé un accord avec le Syndicat.



C’est le 30 janvier 2017 que la plateforme revendicative du Syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme (SYNATRACT) a été déposée. Celle-ci se décline en douze points dont l’amélioration sans délai des conditions de vie, de travail et de sécurité des agents, l’augmentation du nombre de postes à pourvoir dans les concours professionnels, l’élaboration d’un plan de carrière ainsi que l’obtention d’une indemnité vestimentaire. Selon le ministre, une rencontre a été organisée entre l’administration et le Syndicat le 16 février dans le but de trouver des solutions aux préoccupations soulevées. Le 21 du même mois, le Syndicat a reçu les éléments de réponses à sa plateforme revendicative et le 24, veille du lancement du FESPACO, il a lancé son mot d’ordre de 48 h.

«Ce même jour, j’ai personnellement rencontré l’ensemble du bureau pour échanger sur la plateforme et leur exprimer ma disponibilité et celle du gouvernement à poursuivre le dialogue», a pourtant expliqué le ministre.

Poursuivant avec la genèse du mouvement, Tahirou Barry a également fait cas d’une autre séance de travail le 24 avril qui a réuni le secrétaire général du ministère, des représentants des travailleurs et un conseiller spécial du Premier ministre. Sur le contenu de la plateforme revendicative, il a déclaré que, sur neuf des 12 points de revendication ils ont trouvé un accord et les trois autres restants, à savoir la mise en place d’un fonds de motivation au profit de tous les agents, la nomination d’attachés culturels et touristiques dans les représentations diplomatiques et les institutions du Burkina Faso et l’octroi d’une indemnité vestimentaire à tous les agents, étaient en réflexion.

«En dépit de toutes ces avancées, nous avons été surpris de recevoir un avis de grève pour une période de 72h allant du 7 au 9 juin, prolongé de 96h du 27 au 30 juin 2017 », a indiqué Tahirou Barry avant de déplorer cette cascade de grèves alors qu’il a assuré le Syndicat de la disponibilité du gouvernement au dialogue. Le conférencier du jour a fait savoir que finalement au lieu de trois points non satisfaits, il s’agit en réalité de deux puisque la question de la nomination d’attachés culturels et touristiques dans les représentations diplomatiques et les institutions du Burkina a fait l’objet d’un accord de principe.

Concernant les deux autres, qui n’ont pas fait l’objet d’entente, le ministre a été clair : «On peut faire des propositions alternatives parce que le gouvernement, au stade actuel, ne saurait accéder à ces revendications».

Pendant que le ministre Barry donnait sa conférence de presse, les travailleurs affiliés au Syndicat étaient, eux, à la Bourse du travail pour une assemblée générale. Pour le secrétaire général du SYNATRACT, Mohamed Lamine Ouédraogo, «nous avons longuement discuté, il y a eu des propositions mais rien de concret». Pour lui, la récurrence des grèves s’explique, entre autres, par l’absence de signature d’un protocole d’accord. «Nous sommes déterminés, le mouvement sera maintenu tant qu’il n’y aura pas de signature », a martelé Mohamed Lamine Ouédraogo. Il a évoqué d’autres préoccupations comme celles liées à l’absence de connexion Internet dans les locaux du département situé en face du CENASA, l’insuffisance de matériel roulant et de toilettes.

Aboubacar Dermé
Commentaires