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Assimi Kouanda/CDP : «Le Burkina n’a pas besoin d’une opposition dite dure»
Publié le lundi 15 juillet 2013   |  FasoZine


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du CDP
Vendredi 12 juillet 2013. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) et ses alliés ont animé une conférence de presse pour faire le bilan de leur marche du 6 juillet. Photo : Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP


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La direction politique nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), parti au pouvoir et ses alliés ont organisé le 12 juillet 2013 dans la soirée à Ouagadougou, un point de presse. Objectif: faire le bilan de la marche pour la paix du 6 juillet dernier à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.

Le Secrétaire exécutif national (SEN) du CDP, Assimi Kouanda, était entouré des représentants des partis et formations politiques alliés. «Notre parti, en organisant avec l’ensemble de ses alliés politiques la marche du 6 juillet 2013, a simplement voulu inviter les Burkinabè à continuer d’œuvrer pour la paix (…). Il a voulu donner une autre lecture de l’opinion nationale sur l’institutionnalisation du Sénat. Et cette opinion favorable n’a pas marchandé son adhésion totale», a laissé entendre Assimi Kouanda.

En ce qui concerne le nombre des participants, le patron du CDP a dit ne pas vouloir faire de polémiques en avançant des chiffres. Le plus important, selon lui, demeure le nombre que se fait le peuple burkinabè. Et d’inviter d’un ton ironique, les instituts de sondage à faire le décompte.

Malgré tout, l’ombre de l’opposition a encore plané sur ce point de presse du CDP. En effet, M. Kouanda accuse «ceux d’en face» d’avoir instrumentalisé des gens afin de semer le désordre au cours de leur marche. «En face, non content de lancer un mot d’ordre de boycott que le peuple burkinabè a boycotté, on a instrumentalisé des éléments pour susciter le désordre, et aboutir à la casse», a -t-il indiqué avant de féliciter les organisateurs et les participants à la marche pour leur vigilance face à la provocation. «Le Burkina Faso n’a pas besoin d’une opposition dite dure ou molle. Le Burkina a besoin d’une opposition républicaine», a-t-il ajouté.

Article 37 et sénat
Face à la pléthore des questions relatives aux affiches le jour de la marche qui exprimaient clairement le souhait de modifier l’article 37 de la constitution (qui limite à deux quinquennats consécutifs le nombre de mandats présidentiels) le présidium n’a pas du tout tergiversé. «Nous avons toujours, et vous le savez, exprimé notre volonté de modifier l’article 37. Les affiches que vous avez vues ce jour sont juste un rappel que nos militants ont voulu signifier», explique, sous les ovations des membres du CDP, le représentant de l’Union pour la République (UPR), un parti allié du CDP, présent à la conférence de presse. Quant au Sénat, les conférenciers ont réaffirmé le bien-fondé de l’institution et son rôle dans l’enracinement de la démocratie.

Les journalistes invités à revoir leur traitement de l’information
S’adressant aux journalistes, le Secrétaire exécutif national du CDP les ont interpellés «à plus de discernement et à prendre de la hauteur dans le traitement de l’information dans l’intérêt supérieur de la nation burkinabè. «Face à des parties antagonistes, votre rôle de médiateur social devient également un sacerdoce.

Mais aujourd’hui, les Burkinabè se sentent-ils vraiment bien informés? Le pouvoir d’informer continue-t-il d’exprimer la diversité des opinions ? N’observe-t-on pas un désir de faire décliner le pluralisme de l’information politique et une volonté d’instaurer la pensée unique?» s’est-il interrogé. Prié de dire ce qu’il reprochait exactement aux journalistes dans leur traitement de l’information, Assimi Kouanda a tout simplement répondu qu’il ne se posait que des questions et se défend de vouloir s’immiscer dans ce métier qu’il ne maîtrise pas.

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