Au Burkina Faso, le chef de file l'opposition et les partis de la majorité présidentielle sont à couteaux tirés sur l'adoption d'un projet de loi. Face aux procédures de passation de marchés publics pour l'exécution des travaux publics, le parti au pouvoir et ses alliés veulent adopter une loi afin d'accélérer l'attribution des marchés dans le cadre d'un partenariat entre les services publics et les entreprises privées. Pour l'opposition politique, ce projet de loi n'a qu'un seul objectif, permettre au parti au pouvoir de contourner les règles de transparence en attribuant des marchés publics aux proches du parti. Faux, rétorque le président du parti au pouvoir, qui pointe du doigt le retard mis dans l'exécution du programme du président Roch Marc Christian Kaboré.
En fin de semaine dernière, Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition, dénonçait le projet de loi sur l'allègement des conditions de passation des marchés entre les services publics et les entreprises privées. Et il a menacé d'appeler les Burkinabè à investir l'Assemblée nationale et les rues si le gouvernement ne retirait pas ce projet de loi. A sa suite, Léonce Koné, président de la commission ad hoc de l'ex-parti au pouvoir, a insisté sur le fait que les députés de l'opposition ne participeront pas à l'adoption du projet de loi incriminé.
« Nos députés, a-t-il affirmé, de concert avec ceux de l’opposition, vont s’opposer à l’adoption de cette loi, pas parce que nous voulons juste embêter le gouvernement et l’empêcher de réaliser sa politique, mais parce que ce texte comporte une dérive dangereuse pour la gestion de nos ressources. »
... suite de l'article sur RFI