Le Ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du changement climatique (MEEVCC) a rendu publics les résultats du second Inventaire forestier national (IFN2), réalisé entre 2012 et 2015, au cours d’un atelier le 30 juin 2017 à Ouagadougou.
Après 1980, le Burkina Faso dispose de nouveau d’un point sur ses ressources forestières. Le second inventaire, réalisé entre 2012 et 2015 et dont les résultats ont été présentés le 30 juin 2017, nous renseigne que le potentiel forestier national est en baisse. Le capital ligneux productif national, estimé à 504 millions de mètres cubes par an en 1980, a regressé de 9, 4 millions de mètres cubes par an, soit une moyenne annuelle de 1,3%. Le volume de bois vert sur pied est de 467, 9 millions de mètres cubes. Au plan de la répartition spatiale, les régions de l’Est, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins, du Centre-Ouest, des Cascades et du Sud-Ouest concentrent l’essentiel des ressources forestières du pays, soit près du 4/5 du volume total de bois sur pied et séquestrent la plus grande partie du carbone à l’échelle nationale. A l’opposé, le rapport indique que la région du Sahel a un couvert végétal pauvre. Le second inventaire forestier national a également mis en évidence les potentialités pourvoyeuses des produits forestiers non ligneux comme l’arbre à karité, estimé à une dizaine de millions de pieds. Pour le secrétaire général du Ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique (MEEVCC), Sibidou Sina, les résultats obtenus permettent d’analyser avec beaucoup plus d’objectivité l’efficacité des politiques nationales engagées en matière de préservation de la matière végétale en vue de prendre les mesures qui s’imposent. Ces résultats, selon lui, permettront aux acteurs des filières de productions forestières, de mieux planifier désormais leurs interventions. Il a indiqué qu’un référentiel technique au Burkina Faso pourra être élaboré afin de mieux les orienter. M. Sibidou a également annoncé la mise en place d’un dispositif institutionnel et technique permettant l’actualisation des indicateurs-clés chaque deux ans sur l’état des ressources forestières au Burkina Faso. Ce second inventaire forestier a bénéficié de l’appui financier du Royaume de Luxembourg à hauteur de 2, 1 milliards de francs CFA. Le chargé d’affaires de l’ambassade du Grand-Duché de Luxembourg, Max Lamesch, a indiqué que la connaissance du potentiel forestier permet d’assurer le développement durable du Burkina Faso. « Le développement de la forêt correspond à un développement inclusif du Burkina Faso. C’est pourquoi, nous avons contribué à son financement », a justifié le diplomate luxembourgeois.
Anselme KAMBIRE