Le chef de file de l’opposition politique (CFOP) du Burkina Faso, Zéphirin Diabré a accusé le gouvernement burkinabè de chercher à «légaliser le pillage des maigres ressources du pays», à travers un projet de loi en voie d’être voté à l’Assemblée nationale.
Selon M. Diabré qui animait une conférence de presse, vendredi après-midi à Ouagadougou, le gouvernement a soumis au parlement burkinabè «un projet de loi portant allègement des conditions d’exécution du programme de projets partenariat public-privé».
Il a précisé que le projet de loi doit être voté lundi après-midi.
Selon M. Diabré, cette loi, «est une manière de contourner les règles de transparence contenues dans la Loi numéro 020-2013/AN portant régime juridique du partenariat public-privé au Burkina Faso».
Et pour cause, souligne-t-il, elle permet de «distribuer des marchés de plusieurs milliers de milliards de francs à des copains, porte-noms et autres compagnons politiques».
M. Diabré, par ailleurs, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), a indiqué que le projet de loi couvre un total de 38 grands projets pour une valeur estimée à 7000 milliards de FCFA.
A titre d’illustration, il a cité la construction et l’équipement de 240 Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) et 11 Centres médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), la construction de deux centrales thermiques, les travaux de construction de l’autoroute Ouagadougou- Bobo Dioulasso et l’acquisition de 300 nouvelles ambulances. Tous ces travaux se feront, selon lui, de gré à gré.
«Si cette loi passe à l’Assemblée nationale le lundi à 16 heures, alors le pillage de ressources publiques sera consacré et légal», a prévenu Zéphirin Diabré avant d’appeler à la résistance par le biais de marches et meetings.
ALK/cat/APA