Le Comité interprofessionnel des filières céréales et niébé du Burkina Faso (CIC-B) a organisé, le jeudi 29 juin 2017, à Ouagadougou, un atelier de concertation pour la restructuration et la formulation d’un plan stratégique quinquennal assorti d’un plan d’actions opérationnel triennal de l’organisation.
Arrivée à la tête du Comité interprofessionnel des filières céréales et niébé du Burkina Faso (CIC-B), le 17 janvier 2017, l’équipe dirigée par Daba Lenli s’est fixé, entre autres objectifs, la restructuration de l’organisation pour plus d’efficacité. Aussi, avec l’accompagnement du Programme d’appui aux filières agro-sylvo-pastorales (PAFASP), elle a organisé, le jeudi 29 juin 2017, à Ouagadougou, un atelier de concertation pour l’élaboration d’une feuille de route pour la restructuration et la formulation d’un plan stratégique quinquennal assorti d’un plan d’actions opérationnel triennal du CIC-B. Ce conclave, qui intervient après deux autres tenus ce mois à Bobo-Dioulasso et dans la capitale burkinabè a, selon M. Lenli, permis d’identifier des actions pertinentes pour la restructuration du CIC-B conformément à la loi relative aux interprofessions. Revenant sur les raisons d’une telle initiative, Daba Lenli a expliqué que le CIC-B a été créé en 2003 par le gouvernement avec l’appui financier des coopérations danoise et allemande. « Pendant les quatre premières années, une cellule de gestion composée de techniciens nous a accompagnés. Hélas après, nous avons été abandonnés à notre sort. C’est pourquoi, nous avons jugé nécessaire de mener des réflexions pour restructurer le CIC-B afin de lui permettre d’assumer pleinement ses missions », a-t-il justifié. A l’en croire, les changements qui seront opérés permettront de dynamiser la chaine de valeur des filières céréales et niébé car la structure est composée de producteurs, de transformateurs, de commerçants et de transporteurs… « Il y aura le renforcement de capacités des acteurs. Cela permettra d’accroître la productivité pour le bonheur des populations », s’est-il réjoui. Toutefois, pour l’atteinte de ces objectifs, il a sollicité l’accompagnement technique et financier du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques pour la mise en œuvre de la feuille de route adoptée. Son appel a été entendu car le représentant du Conseil national de la sécurité alimentaire, Léopold Nanéma, après avoir apprécié positivement la restructuration en cours, a indiqué que le développement agricole et la sécurité alimentaire constituent un des piliers stratégiques du Président du Faso. « Cela nécessite que le gouvernement travaille en étroite collaboration avec les structures comme le CIC-B pour assurer l’amélioration des conditions de vie des burkinabè dans un contexte de changement climatique et de croissance démographique », a-t-il relevé. De ce fait, il a signifié que le CIC-B constitue un maillon essentiel et déterminant dans la stratégie du CNSA pour l’atteinte de la sécurité alimentaire totale et durable au Burkina Faso.
Eliane SOME