Sous la houlette du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, la presse nationale a effectué une visite guidée de l’extension des installations de remplissage des bouteilles de gaz au dépôt de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (SONABHY) à Bingo. Selon les responsables de ce centre, il n’y a pas lieu de craindre une éventuelle pénurie de gaz actuellement.
Les choses ont été dirigées par Alpha Diallo, chef de service laboratoire, et Michel Tapsoba, chef du service gaz. Ces derniers ont commencé, pendant que nous étions dans la salle de réunions, par nous donner des informations sur le dépôt de Bingo. D’entrée de jeu, il faut savoir que le Burkina dispose de deux dépôts. Celui de Bobo-Dioulasso et celui dans lequel nous étions, c’est-à-dire Bingo, qui a une capacité de stockage de 2 600 tonnes. Bingo a un centre remplisseur et un centre d’entretien des bouteilles. On y compte trois plateaux techniques avec un carrousel de 6kg, un autre de 12 kg et enfin un dernier pour les hors-gabarits. Mais ce dispositif, selon les responsables de la SONABHY, avait besoin d’un réaménagement. Car, le carrousel de 12 kg ne remplissait pas les 6 kg qui, en réalité, sont plus sollicitées. Il était donc nécessaire de procéder, techniquement, à un mixage de ce carrousel pour que cela soit corrigé. Alors, depuis le 17 juin, le dépôt a entamé ce travail d’extension dont l’objectif est de satisfaire au mieux la clientèle. A notre arrivée sur les lieux, cela faisait trois jours que les travaux étaient achevés. Actuellement, les carrousels de Bingo remplissent 1 200 bouteilles de 12 kg chaque heure et 1 600 bouteilles de 6 kg dans le même temps. Et, lors de notre visite, des camions attendaient de charger 853 tonnes de gaz. Toute chose qui a permis à Michel Tapsoba d’être rassurant. « Il y a la disponibilité. Les chargements continuent. Nous allons traverser la saison des pluies sans problème », a-t-il indiqué. Ensuite, nous sommes allés directement au centre de remplissage. Le ciel, fusse t-il menaçant, n’a pas réussi à tuer l’envie des uns et des autres de voir le processus de remplissage d’une bouteille de gaz. Il faut dire que les bouteilles vides arrivent au dépôt sur des palettes de 35. Au niveau déjà de la paletteuse, on vérifie que le nombre est exact. Ensuite, intervient l’opérateur de tri qui met de côté les bouteilles, soit déformées ou dont les poids ne correspondent plus à la norme. C’est la tabulation. Les bouteilles passent alors aux carrousels pour le remplissage. L’étanchéité est une étape où on vérifie que la bouteille, une fois remplie, ne fui pas. Là, nous avons vu des bouteilles passer dans de l’eau. Cette vérification peut se faire aussi à l’infra rouge. Si rien d’anormal n’est constaté, les bouteilles repartent sur la palette, toujours en nombre de 35, et sont chargées dans les camions pour les livraisons.
L’inspecteur général des affaires économique (IGAE), Amidou Barry, était sur les lieux. Il nous a expliqué sont rôle. « Nous travaillons à rendre le marché fluide et transparent. Nous suivons le circuit de distribution. Cette année, nous pensons que le produit ne manque pas. C’est quand la demande est supérieure à l’offre que ce problème se pose. C’est pourquoi nous essayons de voir au niveau des distributeurs qui spéculent et qui créent des pénuries artificielles », a-t-il expliqué. Actuellement, ce sont deux équipes qui travaillent sur le dépôt. Mais la SONABHY entend recruter une troisième équipe afin d’augmenter la production, toujours au bonheur des populations.