Dans le but de sensibiliser et d’échanger avec les acteurs postaux, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) tient la VIe édition des journées postales, du 28 au 30 juin 2017 à Ouagadougou, sur le thème: "Opérateurs postaux: acteurs du développement socio-économique”.
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) veut consolider davantage les prestations postales au Burkina Faso. Pour ce faire, les acteurs postaux entendent mutualiser les expériences afin d’apporter des innovations à même de répondre avec efficacité aux besoins de leur clientèle. Ainsi, la VIe édition des journées postales, qui s’est ouverte le 28 juin 2017 à Ouagadougou, vise à rechercher de façon concertée des solutions aux problèmes du secteur postal. Pour le président de l’ARCEP, Charles Tontama Millogo, le secteur des postes, de par sa proximité avec les populations et l’étendue de son réseau et les gammes de produits offerts, constitue un acteur majeur du développement économique et social au Burkina Faso. En outre, il a précisé que les objectifs de ces journées consistent à rappeler le rôle et la place des opérateurs postaux dans le développement socio-économique du pays. Mieux, il s’agit, selon lui, de poursuivre la sensibilisation des acteurs du secteur au respect des textes légaux et réglementaires, de susciter des innovations et obtenir des propositions d’amélioration des conditions d’exercice des activités postales. Pour ce qui est des défis, le président de l’ARCEP a rappelé à ses collaborateurs la rudesse de la concurrence avec l’émergence des technologies de l’information et de la communication. Ainsi, M. Millogo a indiqué que l’avenir des postes dépendra fortement de sa capacité à innover et à créer de nouveaux produits et services. « La clé de l’innovation sera la capacité des opérateurs à adopter de nouvelles technologies, de transférer les manques de confiance dans l’espace numérique et à s’outiller pour faire face aux nouvelles exigences du secteur postal », a dit le président de l’ARCEP. En effet, au cours de l’année 2016, le secteur postal, foi de Charles Tontama Millogo, a généré plus de 1260 emplois, avec à la clé un chiffre d’affaires de près de 6,3 milliards de F CFA. Pour le directeur des activités postales par intérim, Sulvint Compaoré, 17 opérateurs postaux sont à ce jour autorisés conformément à la réglementation à exercer le service postal. Pour lui, le numérique facilite certes, certaines opérations mais ne pourrait pas remplacer l’activité postale proprement dite. Durant les 72 heures, les participants vont s’entretenir sur les enjeux de la politique sectorielle de l’économie numérique et des postes 2017-2021, le cadre juridique des activités postales, les stratégies de développement du secteur, l’inclusion financière, la sécurité postale, le commerce électronique, la lutte contre la concurrence déloyale, etc.
Wanlé Gérard COULIBALY