Art et Culture
Série Series en 2018 au Burkina, le 1er festival de séries en Afrique
Publié le mercredi 28 juin 2017 | AFP

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Fontainebleau (France) - La première édition de Série Series à l'étranger aura lieu au Burkina Faso l'an prochain, devenant ainsi le premier festival consacré aux séries sur le continent africain, ont annoncé à l'AFP les organisateurs et le producteur burkinabè Issaka Sawadogo, à
l'origine de l'initiative.
"Nous annoncerons ce mercredi soir à 20h00 la création officielle de Série Series au Burkina Faso", a déclaré à l'AFP Marie Baracco, déléguée générale du festival français dont la sixième édition a débuté mercredi et doit se tenir jusqu'à vendredi à Fontainebleau (Seine-et-Marne).
Issaka Sawadogo, comédien, réalisateur et producteur, a confié de son côté avoir eu l'idée après avoir participé à une précédente édition de Série Series.
"Comme mon pays, le Burkina Faso, a une longue histoire avec le cinéma, j'ai tout de suite senti l'opportunité d'organiser Série Series là-bas, cela n'existe nulle part en Afrique", a-t-il raconté à l'AFP, soulignant l'importance de l'Afrique de l'Ouest en matière de production de séries.
"Quand on voit ce que Nollywood, l'industrie du cinéma au Nigeria, a pu réaliser en un temps record de créations originales africaines, cela fait plaisir !", dit-il, "du coup, on s'est dit +s'il y a un Festival panafricain du cinéma (le Fespaco, ndlr), pourquoi n'y aurait-il pas un festival
panafricain des séries ?+".
"Série Series - the African Series Summit" verra donc le jour l'an prochain en février-mars à Ouagadougou, où se tient tous les deux ans le Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco).
Le producteur cherche pour ce faire à lever environ un million d'euros, tandis que Série Series apportera son assistance technique.
"Nous voulons organiser un événement purement indépendant, et typiquement africain, que l'Afrique apporte sa propre réflexion sur la série", défend-il, regrettant que les séries africaines demeurent trop sous l'influence des productions brésiliennes, américaines et européennes dont les réalités ne reflètent pas celles du continent africain.
Interrogé sur un partenariat éventuel avec Canal+, le comédien de la série "Guyane" a souhaité appprocher "Canal+, Vivendi ou autres, en groupe, une fois bien organisé, pour mieux défendre nos intérêts".
"Canal+, pour être honnête, c'est une maison qui fait la promotion de la Culture mais sa politique en Afrique ne nous convient pas du tout. On la trouve injuste, elle paie mal, elle investit très mal dans les séries en Afrique alors qu'elle y ramasse beaucoup d'argent", a-t-il regretté. "Si la chaîne veut que l'on travaille ensemble, il y a une possibilité d'écoute, sinon il y a bien d'autres portes à ouvrir...", dit-il.
A Fontainebleau, Série Series accueille chaque année environ 600 professionnels et 2.500 visiteurs sur trois jours. Le budget de cette sixième saison a légèrement augmenté, autour de 500.000 euros, avec des partenariats stables.
lth/fpo/ial/pad

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