La Semaine du Cinéma Scientifique, c’est aussi le concours des Mils d’Or de Ouagadougou qui récompensera le meilleur film documentaire scientifique.
Détail des films et dates
LE DELTA DU NIGER, LA GUERRE DU BRUT - Mardi 16 oct., à 18h30
Un film d’Olivier JOULIE
Conseiller scientifique : Marc Antoine Pérous de Montclos, IRD Production : Sunset presse, Anda media, et la participation de l’IRD, 2011 Il était l’espoir de tout un peuple dans les années 1950. Un demi-siècle plus tard, le pétrole est devenu le pire de ses cauchemars. Corruption, enlèvements, guerre civile. Dans le Delta du Niger, l’or noir a réveillé les plus féroces appétits et engendré la plus grosse marée noire de tous les temps.
Depuis 20 ans, armée gouvernementale et compagnies pétrolières luttent main dans la main contre les rebelles, qui réclament un meilleur partage des ressources. Car, dans le delta, malgré une manne pétrolière qui se chiffre en milliards d’euros chaque année, la population vit toujours avec moins de deux euros par jour. Des champs pétroliers du delta du Niger au camp des révoltés, ce documentaire en forme de road-movie montre une réalité violente : le véritable prix de quelques litres d’essence à la pompe.
CREATURES DU SEL ET DE L’ACIDE - Mercredi 17 oct., à 18h30
Collection Vivre en enfer « les Extrêmophiles »
Un film de Thierry Berrod
Conseil scientifique : Alain Brauman, IRD
Production : Mona Lisa production, Arte, CnrsImages, IRD, 2011
Dans ces milieux, les micro-organismes sont les rois. Pour pouvoir s’en nourrir, certains animaux ont d’étranges adaptions. Les scientifiques étudient comment ils réussissent à vivre dans une eau aussi acide que du vinaigre ou alcaline comme la lessive. Au Lac Retba, au Sénégal, vivent des bactéries extrêmophiles carrées qui fabriquent un pigment rouge pour résister à la concentration de sel. Leur concentration est telle que ce lac est devenu totalement rose. Au Lac Natron en Tanzanie, des poissons extrêmophiles nagent dans une eau ultra-saline et avoisinant les 48°C. Au Lac Mono en Californie, les berges du lac accueillent la plus grande concentration mondiale de mouches Alkali. Pour évoluer dans cet enfer salin, 10 fois plus salé que la mer, les diptères Alkali se sont équipés d’un scaphandre autonome de plongée. Au Lac Owens, la poussière d’arsenic soulevée par le vent est comparable à la quantité de poussière générée lorsque les Twin Towers sont tombées. Pourtant, dans ce lac diabolique la vie a fait son chemin. En Nouvelle-Zélande, des larves de mouches et des sangsues arrivent à vivre dans une eau verte fluo, aussi acide que notre suc gastrique.
L’inventaire des extrêmophiles et de leur écosystème ne fait que commencer. Leur découverte récente a d’ores et déjà permis de formuler de nouvelles hypothèses sur la vie sur Terre et peut-être ailleurs… Trophée d’Or au 11e Festival du film scientifique de la Réunion, 2011 Prix du Meilleur Film au 6e International Science film festival, Athènes, 2011
Prix du Film Scientifique, FILMAR, Hendaye, 2012
UN NUAGE SUR LE TOIT DU MONDE - Jeudi 18 oct. à 18h30
Un film d’Agnès Moreau
Conseiller scientifique : Yves Arnaud, IRD
Production : Le Miroir, Arte, IRD, Cnrs Images, 2012
« L’air de l’Himalaya est aussi pollué que celui des villes d’Europe » C’est par ce titre choquant que le grand public a pu découvrir en octobre 2008 les résultats scientifiques de mesures atmosphériques réalisées à plus de 5 000 mètres d’altitude, au pied de l’Everest. Le toit du monde n’était donc plus cet îlot de pureté qu’on imagine encore souvent ! Après la découverte d’un gigantesque nuage de pollution sur l’Océan Indien, une équipe franco-italienne révélait pour la première fois des taux de concentration de particules de suie surprenants dans une espace aussi vierge que les hauts sommets himalayens.
Les nuages ne connaissent pas de frontières…. Et la science enquête… Prix du FReDD Film Recherche et developpement Durable, catégorie Film Long, Toulouse, 2012
LA GRANDE MURAILLE VERTE - Vendredi 19 à 18h30
Un film de Nicolas Temple
Auteur scientifique : Axel Ducourneau
Production : CNRS Images, 2010
En 2004, 11 pays africains se sont rassemblés pour prendre en main un défi écologique majeur : la désertification du Sahel. C’est ainsi que le projet de la grande muraille verte a vu le jour. L’ambition est de créer une vaste zone arborée écologiquement et économiquement viable pour les populations locales, traversant l’Afrique dans sa largeur sur près de 7000 kms et 15 kms de large.
Depuis 2008 le Sénégal s’est lancé dans ce projet ambitieux. Au Nord du pays les chantiers de plantation ont lieu pendant la courte période humide. Leur développement va jouer un rôle majeur pour la protection des forêts, la gestion de l’eau mais aussi l’accès des populations locales à ses besoins fondamentaux, éducation et santé, contribuant à la lutte contre la pauvreté.
Les retombées de la grande muraille verte au Sénégal sont étudiées, en particulier grâce à l’implantation à Tessékéré d’un observatoire Hommes-Milieux créé par le CNRS. L’observation des changements écologiques, médicaux et sociaux permettra d’évaluer l’impact de cette muraille verte sur le devenir des populations.
LA BOUE ET LE ROSEAU - Vendredi 19 oct. à 18h30
Un film de Claude Delhaye
Production : CNRS Images 2011
Certains végétaux ont la capacité de dépolluer les terres souillées et les eaux usées. Alain Manceau, biominéralogiste au CNRS, nous explique ce qu’est la phytorestauration et parle de sa collaboration avec la société Phytorestore. Dans une démarche de renouvellement des ressources naturelles, la phytorestauration (ou phytoremédiation) consiste à utiliser les végétaux pour l’élimination des polluants, comme les métaux lourds, tout en prenant en compte la valeur sociale, économique et paysagère des sites traités.
Thierry Jacquet, président et fondateur de la société Phytorestore et des collaborateurs évoquent les activités de la Bioferme située à Brosse-Montceaux en Seine et Marne, basées à 80% sur la dépollution des boues industrielles. Le procédé de "Jardins filtrants" développés avec les chercheurs du CNRS à ISTerre (Institut des Sciences de la Terre), permet, selon les conditions du milieu, de fixer à l’interface sol-racine (ou rhizosphère) les métaux lourds indésirables, ou bien de les éliminer dans la phase liquide, produisant ainsi, un compost réutilisable.
Les atouts de ce procédé sont majeurs : 10 à 100 fois moins cher que les techniques physico-chimiques ou mécaniques, unequalité biologique des ressources préservée, l’absence de produits nocifs et de pollution visuelle ou d’odeur.
SEANCE SPECIAL JEUNE :
L’ENIGME DU CAÏMAN NOIR - Jeudi 18 oct. à 16h
de Luc Riolon I 52min I 2003
Sur une idée originale de Brigitte Surugue-Poher,
Direction scientifique : Daniel Guiral, Coproduction : IRD / Mona Lisa production / France 2, Musique : Félix Sabal Lecco
Vierge de toute présence humaine, le marais de Kaw, en Guyane française, reste un mystère écologique. Ce milieu qui semble peu propice à la vie, est pourtant l’un des derniers sanctuaires des caïmans noirs. Comment y vivent-ils ? Les scientifiques mènent l’enquête. La projection sera suivie d’un échange avec la participation des lycées Saint Exupéry et Zenda Kaboré
PROJECTION DES FILMS EN COMPETITION POUR LES MILS D’OR DE OUAGADOUGOU
Samedi 20 octobre à partir de 15h.
Il y a 6 films en compétition, mais je n’ai pas encore le détail.