L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) organise, les 19 et 20 juin 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier pour lancer le projet « CSA-Burkina ». L’objectif du programme est d’accroître la capacité des petits producteurs de riz aux effets du changement climatique, grâce à l’adoption de technologies « intelligentes ».
Face aux vicissitudes climatiques, le Burkina Faso veut accroître la capacité des petits producteurs de riz aux effets du changement climatique, grâce à l’adoption de technologies « intelligentes ». Pour ce faire, l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA) en partenariat avec « AfricaRice », « VECO west Africa » et l’Institut de la science des cultures et de la conservation des ressources de l’université de Bonn (INRES) organise, les 19 et 20 juin 2017 à Bobo-Dioulasso, un atelier de lancement du projet « CSA-Burkina » (Climate-smart rice technologies to enhance resilience of small holder rice farmers in Burkina Faso). Un projet qui vise à adapter et évaluer ces technologies dans un processus participatif avec les riziculteurs ainsi qu’à faciliter leur diffusion à grande échelle nationale et dans la sous-région ouest africaine. Il est financé par la coopération allemande de développement (GIZ) à hauteur de 786 millions de F CFA environ pour 3 ans (2017-2020). Les technologies ciblées ainsi, dans le cadre de ce programme, sont « Smart-Valleys » dans les bas-fonds et « Alternate wetting and drying (AWD) » dans les périmètres irrigués. Au cours de l’atelier, les échanges vont, entre autres, porter sur ces deux approches. De plus, les enjeux scientifiques et développement du projet seront présentés et le plan de travail sur la période 2017-2020 sera élaboré. Le projet « CSA-Burkina », à croire Dr Aïssata Delphine Bama, hydraulique agricole à l’INERA, est très important pour le « pays des Hommes intègres », dans le sens qu’il permettra d’atténuer les effets du changement climatique sur les petits producteurs du riz. Toujours, selon Dr Bama, ces nouvelles technologies qui seront testées, ont déjà fait leur preuve au Togo et Bénin et viendront soulager les riziculteurs. Avant de préciser que ces technologies seront adaptées au contexte burkinabè et testées de manière participative avec les producteurs. Des sites seront choisis en concertation avec le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques et la météo nationale pour tester les technologies mises en place. Pour le représentant du directeur de l’INERA, Dr Halidou Compaoré, par ailleurs, directeur adjoint des programmes de la structure, aider les producteurs et productrices à accroître leur capacité d’adaptation aux effets du changement climatique est une initiative salutaire pour le pays, dans la mesure où la production rizicole est particulièrement pluviale et sujette aux caprices du climat. De son avis, il est également primordial de vulgariser des variétés de riz adaptées et des techniques culturelles « performantes », de promouvoir des technologies « climato-intelligentes » de gestion de l’eau, afin de parer au risque climatique. Le coordonnateur de recherche « AfricaRice », Dr Paul Kiepe, a, pour sa part, souligné que le Burkina Faso dispose d’un grand potentiel de bas-fond, mais insuffisamment occupé.
Boudayinga J-M THIENON