La Fondation des amis de la nature (NATURAMA) en collaboration avec l’Association des journalistes Média’ vert, a organisé le jeudi 15 juin 2017 à Ouagadougou, une soirée-débat sur le thème : « Accord de Paris sur le climat, quelle chance de succès dans un contexte de bouleversement politique mondiaux ? ». Ce débat a permis d’informer le public des engagements pris par le Burkina Faso, entrant dans ce cadre et celle que la communauté internationale s’engage à faire malgré les obstacles.
Le 1er juin dernier, le Président américain, Donald Trump a annoncé le retrait , communément appelé « Accord de Paris ». Cette décision a jeté la consternation parmi les 194 pays signataires. C’est une inquiétude posée sur l’avenir de l’accord. C’est pourquoi la Fondation des amis de la nature (NATURAMA) en collaboration avec l’Association des journalistes Média’ vert lance le débat sur la question. Le jeudi 15 juin 2017 à Ouagadougou, les acteurs ont été invités à échanger sur le thème : « Accord de Paris sur le climat, quelle chance de succès dans un contexte de bouleversements politiques mondiaux ? ». Au cours de ce débat, les panélistes ont échangé sur trois sous-thèmes que sont « Le bilan et les grands enseignements que le Burkina Faso peut tirer de la COP 22. Le regard de la société civile sur cette session et Les chances de succès de l’accord ». Selon le paneliste Mathurin Sanon, c’est à la 22e session de la conférence des parties que l’accord de Paris a été mis en œuvre. En effet, il devait entrer en vigueur lorsque 55% des pays le ratifieront. « Cela a été effectif le 4 novembre 2016, juste à la veille de la 22e session de la conférence des parties, tenue à Marrakech au Maroc », a indiqué M. Zèba. Cette session a marqué un tournant décisif en termes de décision par rapport à la mise en œuvre de l’accord, a souligné le directeur exécutif de NATURAMA, Idrissa Zèba. En substance, a-t-il expliqué, « l’accord est un engagement formel des pays du monde entier, de travailler à réduire leur émission de gaz à effet de serre, qui détruit progressivement la couche d’ozone. Ainsi, les pays se sont engagés à maintenir le réchauffement de la planète à un niveau inférieur à 2°C ». Cet accord stipule également que les pays développés doivent mobiliser 100 milliards de dollars pour soutenir les pays qui subissent les préjudices des changements climatiques. « Ce fonds dénommé fonds vert est à près de 10,2 milliards de dollars dont un milliard provient des USA. Et ce volume financier va permettre de gérer les projets qui seront exécutés dans les différents pays dont le Burkina Faso », a indiqué un des panelistes, Mamadou Onadja. Il s’agit des projets et programmes intervenant sur les questions d’adaptation et d’atténuation des populations au changement climatique, de renforcement des capacités, de transfert de technologie et également, des questions de pertes et de préjudices subis. Pour M. Onadja, l’accord a des chances de réussir sans les USA et ces partenaires parce qu’il y a un véritable engagement des autres pays signataires. « D’ailleurs, selon les clauses, le retrait de ce pays n’est pas immédiat. Il leur faut 4 ans avant de se retirer officiellement. En attendant cette échéance, il pourrait avoir des changements dans l’administration américaine » a souligné le paneliste. Le gouvernement burkinabè s’est donc engagé à travers des projets existants et des projets à formuler dans un proche avenir, à participer à l’effort de réduction de gaz. Pour ce faire, le fonds vert met à la disposition de l’autorité désignée, 160 000 000 F CFA pour le renforcement de leurs capacités. Et en juillet prochain, le 1er projet va passer devant le comité chargé de vérifier « l’éligibilité » de celui-ci. Les acteurs de la société civile veille, eux aussi, à ce que ces engagements pris soient respectés. Notons que la 23e session aura lieu en novembre à Bonn en Allemagne.
Fleur BIRBA