Ouagadougou – Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) a réaffirmé sa détermination pour la défense du Sénat, de la consolidation de la démocratie, de la paix sociale et pour le développement, vendredi au cours d’un point de presse.
« Au moment où l’actualité nationale est marquée par le débat démocratique sur l’institutionnalisation et la mise en place du Sénat, nous réaffirmons la vision de notre parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès et celle de l’ensemble des forces vives et sociales qui aspirent à la création d’un Front républicain pour la défense du Sénat, de la consolidation, de la démocratie, de la paix sociale et pour le développement », a déclaré le secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda.
Faisant le bilan de la marche-meeting du CDP en faveur de la paix, où des sujets comme la mise en place du Sénat et la modification de l’article 37 s’étaient invités, M. Kouanda, a assuré que « le CDP, dans le cadre de la majorité présidentielle ne mène pas une lutte politique nombriliste, mais recherche la consolidation de la démocratie et de la paix pour assurer le développement de notre pays ».
« Le CDP, en organisant avec l’ensemble de ses alliés politiques (UPR, Autre Burkina PSR, AMP, OPEP) la marche du 6 juillet 2013, a simplement voulu inviter les burkinabé à continuer d’œuvrer pour la paix, notre principale richesse », a-t-il soutenu.
« Le parti majoritaire a voulu donner une autre lecture de l’opinion nationale sur l’institutionnalisation du Sénat », a-t-il poursuivi.
Justifiant toujours leur sortie une semaine après celle de l’Opposition politique, M. Kouanda a estimé que « la démocratie étant une quête permanente, il convient à chaque fois que ses fondements sont menacés, que la Nation toute entière se mobilise pour sa défense ».
Selon lui, « face aux mutations démocratiques, qui exigent des engagements sincères et responsables, ceux qui choisissent de rien choisir sont ceux là qui demain sont les bénéficiaires et les véritables de défenseurs de ce qu’ils ont vilipendé hier ».
Citant en exemple l’institutionnalisation du Chef de file de l’opposition politique, considéré au début comme un « machin » par « ceux qui en bénéficient aujourd’hui », M. Kouanda s’est dit convaincu que « les pourfendeurs du Sénat, dans les médias et au sein de l’opposition aujourd’hui, seront ceux là qui reviendront demain vanter ses mérites démocratiques, bardés cette fois des attributs et insignes de sénateurs ».
Evoquant également l’appel de la Coalition contre la vie chère (CCVC) à manifester le 20 juillet, M. Kouanda a invité « tous ceux qui mènent la lutte dans la rue, pour se faire entendre, au respect des valeurs républicaines et à l’usage des canaux républicains pour exprimer leurs préoccupations ».
Toutefois, mesurant à sa juste valeur les revendications pour l’amélioration des conditions des populations, il a exhorté le gouvernement à toujours accorder une attention particulière à leurs diverses revendications et à poursuivre les initiatives et mesures contre les hausses anarchiques de prix opérés sur les produits de première nécessité.
Créé par une loi votée le 21 mai à l’Assemblée nationale, le Sénat comprendra 89 membres, dont 29 nommés par le chef de l’Etat, une autre partie désignée par les organisations de la société civile (religieux, syndicats, patronat) et une dernière issue des conseils régionaux et de la diaspora.
Le président du Sénat assumera désormais l’intérim du chef de l’Etat en cas de vacance du pouvoir.
L’élection des représentants des 13 régions du pays est prévue le dimanche 28 juillet 2013 dans les chefs lieux de commune.