Ouagadougou – Le président du Faso Roch Kaboré a invité hier vendredi, les Organisations de la société civile (OSC) à se démarquer de la politique et à ne pas se laisser instrumentaliser, dans un contexte où les OSC ont pignon sur rue depuis l'insurrection populaire d'octobre 2014.
Le président du Faso Roch Kaboré a échangé hier avec les OSC à l’issue de la 2e session du Cadre de concertation et de dialogue entre l’Etat et les organisations de la société civile qui s’est tenue autour du thème «Cohésion sociale et mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) : quelle contribution des Organisations de la société civile ?»
Tout en reconnaissant leur importance, le président Kaboré a demandé aux OSC d’éviter de se politiser ou de s’ingérer dans la politique et de se faire instrumentaliser.
"On vous reconnait le rôle d’indicateur, d’interpellateur. Tant que vous jouez ce rôle vous n’avez rien à craindre", a-t-il martelé.
Dans la même veine, le président du Faso a rappelé que l’Etat jouera également le rôle qui est le sien, et a invité les politiques à ne pas se servir des OSC dans leur course effrénée vers l’atteinte de leurs objectifs.
L’occasion était bonne pour les organisations de la société civile d’égrener leurs préoccupations et solliciter l’appui de l’Etat, dans la résolution des difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Plusieurs d’entre elles regroupées selon des centres d’intérêt bien spécifiques, et à tour de rôle, se sont adressées au président du Faso.
Les organisation féminines, les mouvements et associations de jeunesse, les ONG et association de développement, les mouvements, associations et ONG des droits humains, les organisations professionnelles des médias, les organisations religieuses et coutumières, les instituts et centres de recherche, les organisations de personnes vivant avec un handicap, et les organisations paysannes ont chacune énuméré les difficultés, les doléances, et les préoccupations en ce qui les concernent.
A toutes les sollicitations spécifiques et catégorielles des OSC, le président a donné des réponses contextuelles, selon les réalités de l’heure tout en rappelant que la résolution des problèmes ne peut se faire qu’avec la participation des OSC elles-mêmes.
Les Organisations de la société civile ont aussi formulé des recommandations afin que leur rôle soit plus remarqué et plus productif au sein de la société.
Au-delà des recommandations sectorielles, les OSC attendent de l’Etat la vulgarisation de la communication sur la cohésion sociale dans la perspective de sa promotion.
Elles demandent du reste à l’Etat, de créer les conditions propices à l’avènement d’une justice équitable, de lutter contre l’impunité, de dépolitiser l’administration publique et la chefferie coutumière.
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Agence d’information du Burkina