Ouagadougou - Le ministre de la Sécurité Simon Compaoré s’est dit «fermement opposé» à l’installation des groupes d’autodéfense Koglweogo à Ouagadougou, sous peine de «les désarmer immédiatement» et de «les mettre aux arrêts».
«Non! Non! En principe, il ne doit pas avoir de Koglweogo à Ouagadougou. Parce que si nous partons du postulat que dans certains endroits, il y a un vide à combler sur le plan sécuritaire, ce qui n’est pas le cas dans la capitale», a soutenu le ministre d’Etat à la Sécurité Simon Compaoré, dans une interview publiée vendredi par le quotidien public Sidwaya.
«C’est d’ailleurs pour cette raison que je me suis opposé fermement à leur installation à Zongo (quartier périphérique de Ouagadougou). J’ai été clair avec les Forces de sécurité sur ce point. Je leur ai dit que si jamais, elles rencontrent des gens qui se disent Koglweogo à Ouagadougou, que ces personnes soient désarmées et mises aux arrêts», a poursuivi le ministre.
De son avis, «la population de la capitale doit faire recours à la gendarmerie ou à la police mais jamais aux Koglweogo».
Les groupes d’autodéfense Koglweogo se sont multipliés en 2016 en milieu rural pour combattre, disent-ils, le grand banditisme et le vol de bétail.
Mais leurs méthodes barbares, leurs bavures ayant entrainé plusieurs fois des pertes en vies humaines et les risques de déclenchement de conflits interethniques, ont fini par convaincre leurs détracteurs de la nécessité de les dissoudre.
«Mon point de vue sur les Koglweogo est inchangé et il faut continuer à les encadrer et à superviser leurs actions sur le terrain», a insisté Simon Compaoré.
ata