La République de Chine Taïwan a remis au gouvernement du Burkina Faso, deux unités de décorticage du riz pour les villes de Dédougou et de Manga. La remise officielle des deux unités est intervenue, le mardi 13 juin 2017 à Dédougou, en présence de l’ambassadeur de Chine Taïwan, Shen Sheng-Hong, et du directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Pierre Emanuel Ouédraogo.
D’une capacité de 5 tonnes à l’heure chacune, ces deux unités de décorticage de riz viennent ôter une grosse épine du pied des producteurs de riz. Ainsi, plus de souci pour décortiquer le riz paddy dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Sud. « Ces unités de décorticage viennent à point nommé, en ce sens que vous êtes sans ignorer que l’un des problèmes majeurs des producteurs de riz est le décorticage du riz paddy. Et l’acquisition de ces unités de décorticage met fin à ce souci… », s’est réjoui le représentant du ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Pierre Emanuel Ouédraogo. Ces usines, a-t-il poursuivi, permettront, d’une part, de renforcer le tissu industriel de transformation par un meilleur maillage du pays, et, d’autre part, d’améliorer l’offre qualitative et quantitative en produit fini. Aussi, M. Ouédraogo a invité les sites de production se trouvant dans les rayons de faisabilité économique des usines de Dédougou et de Manga, à amorcer un processus de contractualisation des actions d’approvisionnement des usines en paddy pour permettre à celles-ci d’exprimer leur potentiel.
Vers l’autosuffisance alimentaire
Se réjouissant du choix porté sur Dédougou pour abriter la cérémonie de remise de ces unités de décorticage aux régions du Centre-Sud et de la Boucle du Mouhoun, le premier adjoint au maire, Amadou Zon, a estimé que cette marque de confiance sonne comme un défi que les producteurs du « bassin vivrier et cotonnier du Burkina Faso » doivent relever dans le secteur agricole en général, et du développement de la filière rizicole en particulier. « Ce choix constitue un signal fort et une invite à plus d’ardeur au travail, dans l’optique de mieux valoriser ce joyau dont nous a fait don la République de Chine Taïwan en ce jour », a lancé M. Zon aux producteurs de la Boucle du Mouhoun. Par ce don, la Chine Taïwan vient témoigner son attachement à une amitié vieille de plus de 20 ans avec le Burkina Faso. Et depuis plus de 20 ans donc, la Chine Taïwan, à travers le Projet riz pluvial, ne cesse d’accompagner le Burkina Faso dans le but de l’aider à atteindre son autosuffisance alimentaire, à en croire son ambassadeur Shen Sheng-Hong. Ainsi, dans le cadre du Projet riz pluvial, la République de Chine Taïwan a soutenu le Burkina Faso dans l’aménagement de 25 mille hectares de bas-fonds, la construction de 45 magasins et aires de séchage, la construction de 318 puits à grand diamètre, et par l’appui-conseil et le renforcement des capacités de plus d’un millier de producteurs, a rappelé Shen Sheng-Hong. C’est dans cette logique de mettre à la disposition des populations des villes et des campagnes du riz de qualité, que ce pays a offert les deux unités de décorticage d’une valeur de 400 millions F CFA. « Notre but, c’est d’aider le gouvernement du Burkina Faso à atteindre la sécurité alimentaire, en utilisant le minimum de méthodes pour produire le maximum de riz, afin de rendre cette denrée accessible à tous. Et c’est dans ce sens que nous offrons ces deux usines de décorticage de riz aux producteurs de riz, afin de donner un coup de pouce à ce secteur très important de l’économie nationale », a déclaré Shen Sheng-Hong. Chacune de ces unités, a-t-il poursuivi, est munie d’élévateurs, de trieuse de paddy, de décortiqueuse, de calibreuse, de bascule électronique, d’appareils d’ensachage sous vide, et de bien d’autres fonctionnalités. « Elles (ndlr ces unités) produiront du riz long grain, de la brisure et de la brisure fine, en somme du riz de qualité à même de rivaliser avec tout autre riz importé », a indiqué l’ambassadeur de Chine Taïwan. Il a conclu en laissant entendre que son pays ambitionne travailler aux côtés du gouvernement burkinabè pour doter les 13 régions, et pourquoi pas les 45 provinces du Burkina Faso, d’unités de décorticage de riz.
Kamélé FAYAMA