Le Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou, à travers une équipe spéciale composée des éléments de la Brigade de recherches et d’intervention dudit service, des éléments des Brigades de recherches du commissariat central de police de la ville de Ouagadougou et du commissariat de police de l’arrondissement de Baskuy, vient de démanteler un réseau de malfrats spécialisés dans les vols à mains armées.
En rappel, dans la nuit du 12 au 13 mai 2017, le commissaire de police Ousmane Ramdé en service au Commissariat Central de Police de la ville de Sindou, en permission à Ouagadougou a été mortellement agressé à l’aide d’une arme à feu par deux individus se déplaçant sur une motocyclette Yamaha 135 entre 00 heure et 01 heure du matin dans le quartier Katr-Yaar. A ce sujet, un communiqué avait du reste été fait demandant la collaboration de la population afin de mettre la main sur les auteurs de cet acte odieux.
Une équipe spéciale a été constituée. Les informations recueillies sur la scène de crime, le récit du forfait par un policier témoin qui est intervenu en faisant usage de son arme afin d’empêcher les délinquants d’emporter l’engin de la victime, ainsi que les minutieuses investigations menées ont permis d’identifier les présumés auteurs de ce forfait qui sont:
• Congo Sidiki, né le 01/01/1985 à Zaptinga II, employé de commerce, domicilié au secteur n°30 de Ouagadougou, repris de justice, il était le cerveau d’un gang composé de 6 individus.
• Sawadogo Issa alias « Wari Fatchè », né en 1990 à Ouagadougou, employé de commerce, domicilié au secteur 16 de Ouagadougou.
Suite à une longue traque, le nommé Sawadogo Issa a été interpellé et a reconnu être celui qui, en compagnie du nommé Congo Sidiki, ont filé et agressé mortellement le commissaire de police Ramdé Ousmane dans l’intention de lui retirer son engin.
Quant au nommé Congo Sidiki, il a été aperçu le 8 juin 2017 et après une longue course-poursuite, a été mortellement atteint par une balle. Un examen sommaire de son corps a permis de découvrir de nombreuses amulettes, des gris-gris, et un poignard sur lui.
Le mode opératoire du groupe est le suivant. Tous armés de pistolets automatiques, ils procèdent par filature de leurs victimes, généralement tard dans la nuit, très souvent celles qui ont des motocyclettes de grande valeur, et à la faveur d’une rue isolée ou d’une ruelle mal éclairée, ils passent à l’acte. Ils tiennent soit en respect leur victime, soit ils l’assomment à l’aide d’armes blanches ou font usage de leurs armes à feu selon le degré de résistance de leur victime.
Puis ils la dépouillent de ses biens de valeur en plus de la motocyclette. Tous ces engins à deux roues volés sont remis à des receleurs dont la spécialité est de procéder à la falsification des numéros de série et à l’établissement de fausses cartes grises, avant d’être écoulés sur le marché. Les autres objets volés notamment les portables et autres appareils numériques sont écoulés par d’autres receleurs.
Ce groupe a dans son compteur plusieurs cas de vols à main armée dans la ville de Ouagadougou et ses périphéries, et ont fait près d’une dizaine d’opérations entre novembre 2016 et mai 2017.
Les objets suivants ont été saisis entre leurs mains: 9 vélomoteurs; 2 pistolets automatiques; 11 puces des différents réseaux de téléphonie mobile; un lot d’amulettes et de gris-gris; un canif.
Nous rappelons les numéros verts qui sont: 17 (Police Nationale), 16 (Gendarmerie Nationale), 1010 (Centre National de Veille et d’Alerte). »
Source : DCRP/ Police nationale