Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a animé le jeudi 8 juin 2017 au Caire, un forum avec les hommes d’affaires égyptiens. Les possibilités d’investissements au Burkina étaient au cœur des échanges.
En effectuant le déplacement au Caire pour consolider les relations de coopération entre l’Egypte et le Burkina, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, avait à cœur de rencontrer les hommes d’affaires de ce pays pour leur exposer les possibilités d’investissements. Le pari a été tenu, dans la soirée du jeudi 8 juin 2017 à l’hôtel Jw Marriott, où une centaine de patrons égyptiens œuvrant dans divers domaines sont venus tendre l’oreille, pour capter les opportunités offertes par la destination Burkina. Face à cet auditoire avisé, le chef de l’Etat a affirmé, que le secteur privé a un rôle important à jouer dans la relance de la coopération entre l’Egypte et le Burkina. Ainsi, le locataire du palais de Kosyam a convié les opérateurs économiques égyptiens à venir investir au Burkina Faso, pays à la « situation politique stable » et au « Code d’investissements attrayant ». Au sujet des opportunités à saisir, le président Kaboré a tablé sur les 83 projets portant sur divers domaines (infrastructures routières et scolaires, construction d’hôpitaux, industrie pharmaceutique, les mines, etc.) du Plan national de developpement économique et social (PNDES). Ces projets à réaliser à l’horizon 2020 nécessitent le concours des investisseurs Egyptiens, à écouter le président du Faso. « Les possibilités d’investissements sont importants, et il était logique d’en parler aux hommes d’affaires égyptiens, qui ont de bonnes expériences et pratiques », a-t-il lancé. Il a signifié à ses vis-à-vis, que le gouvernement burkinabè regardera « avec attention » les propositions d’investissements, qu’ils auront à faire dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES. Après coup, les opérateurs économiques égyptiens ont manifesté leur intérêt d’investir dans plusieurs secteurs au Burkina. A savoir, entre autres, les infrastructures, le transport des produits pétroliers, la gouvernance électronique et l’industrie pharmaceutique. Pour autant, ils se sont inquiétés de l’enclavement du pays et de la sécurisation des investissements, qu’ils pourraient avoir à faire, d’accord partie, avec le gouvernement burkinabè. « Nous avons un handicap, qui est l’enclavement, mais malgré tout, le Burkina importe. Si nous pouvons importer de la Chine ou d’ailleurs, ce n’est pas depuis l’Egypte que cela posera problème », a-t-il réagi. Il a renchéri, en exhortant les hommes d’affaires à utiliser les ports comme moyens de transport des produits vers le Burkina, au cas où ils seraient intéressés d’y investir. « Nous assurons le transport par les ports voisins du Ghana, du Togo et de la Côte d’Ivoire », a fait remarquer Roch Marc Christian Kaboré. Pour la sécurisation des investissements, le président du Faso a relevé, que le gouvernement burkinabè s’attèle à mettre en place un cadre législatif. Cette démarche, à l’entendre, devrait s’accompagner de l’accélération et de la simplification des procédures, pour rendre le climat des affaires plus compétitif. Présent au forum, le ministre du commerce égyptien, Tarek Kabil, a déclaré que son pays a une compétitivité qui peut aider à la croissance du Burkina Faso. « La prochaine commission de coopération au Caire pourrait servir de cadre de réflexion sur le sujet », a-t-il avancé, tout en invitant les hommes d’affaires égyptiens à investir au Burkina, un pays émergent.
Kader Patrick KARANTAO