La Banque mondiale vient d’octroyer un crédit supplémentaire de 48 milliards de francs CFA (soit environ 80 millions de dollars) au Burkina Faso, afin d’intensifier et d’optimiser l’impact du Projet d’appui au secteur de l’électricité (PASEL).
Ce deuxième financement additionnel permettra d’intégrer des ressources solaires à bas coût dans le mix énergétique du Burkina Faso et de renforcer le réseau. Il prévoit également de fournir une assistance technique aux opérateurs et acteurs du secteur pour renforcer leurs capacités, et un conseil en transaction pour favoriser le développement de projets de producteurs indépendants d’électricité (IPP) par le secteur privé.
« Par ce financement additionnel, le Burkina pourra accéder à des sources d'énergie diversifiées telles que le solaire, à bas coût », explique Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso. « La Banque mondiale est prête à accompagner le Gouvernement qui ambitionne de couvrir 100 % des besoins en électricité en milieu urbain et 40% en milieu rural, en fournissant une électricité fiable et abordable d’ici 2025 ».
Pour Alexis Madelain,chef d'équipe du projet à la Banque mondiale, « pour atteindre cet objectif ambitieux, les principaux défis à relever sont de développer les capacités de production pour réduire les pénuries d’électricité et satisfaire la demande croissante de services énergétiques, tout en assurant la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement en électricité.
Il faudra aussi assurer la transition énergétique vers des sources de production moins onéreuses, à savoir les énergies renouvelables et les importations. Enfin, la société d’électricité devra parvenir à équilibrer ses finances de sorte que le secteur soit moins tributaire de transferts budgétaires ».
La stratégie du gouvernement Burkinabè est de réduire la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles importés et coûteux et de faire évoluer progressivement le mix de production vers les énergies renouvelables et les importations d’électricité à un coût abordable. Cette démarche réduirait aussi le coût global du service électrique qui demeure élevé au Burkina Faso, ainsi que l’exposition aux risques de volatilité des cours du pétrole et des taux de change.
Cette stratégie nécessite de développer la production d’énergie afin de combler le déficit de capacité et de répondre à la forte croissance de la demande. Elle requiert également le renforcement du réseau national pour lui permettre d’absorber l’énergie solaire intermittente. Le Projet est prévu pour durer quatre ans.
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