Le Ministre d’Etat en charge des réformes politiques, le Dr Bongnessa Arsène Yé, effectue à Dakar depuis le 10 août dernier une visite qui vise à rencontrer la diaspora burkinabè au Sénégal et à s’entretenir avec elle autour du sujet des réformes politiques engagées au Burkina et qui alimente l’actualité de notre pays.
C’est dans ce contexte que le ministre a donné une conférence à la communauté burkinabè vivant au Sénégal le dimanche 12 août 2012 à l’auditorium du Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG). Cette conférence a été précédée de la projection d’un film documentaire sur le déroulement des assises nationales, lequel thème a d’ailleurs été au centre des échanges avec les participants à la conférence.
Avant cependant le début effectif des échanges, le ministre en charge des réformes politiques a livré à l’assistance un exposé où il est revenu sommairement sur l’histoire politique du Burkina Faso. Ensuite, il a abordé l’historique du processus des réformes entamées et a fait un point sur les issues des assises nationales. Il a notamment au cours de cet exposé affirmé que « la démocratie n’est pas une destination mais un voyage ».
Les questions et interventions des participants ont d’abord pour la majorité consisté à remercier le Ministre Bongnessan pour avoir tenu cette rencontre car il a été unanimement reconnu au sein de l’assistance que rares sont les autorités burkinabè de passage à Dakar qui tiennent ce type de rencontre avec la communauté.
Puis, les participants ont abordé les questions de fond relatives notamment aux réformes en cours. Il s’est agit pour beaucoup de s’interroger sur le sort des propositions non consensuelles parmi lesquelles la modification de l’article 37 de la constitution. A la question de savoir donc le sort de cet article, le Ministre a expliqué que sa lettre de mission était de mettre en œuvre les réformes consensuelles et que s’agissant de l’article 37, qui n’est pas une proposition consensuelle comme c’est le cas de bien d’autres propositions, son sort n’était pas déterminé. Cependant, cette proposition ne sera pas mise en œuvre et qu’il appartiendra d’en définir le sort.
Une autre question est revenue très souvent, c’est celle relative à la constitutionnalisation de la chefferie coutumière, ses tenants, ses aboutissants et les risques que cela pourrait engendrer. Le Ministre a expliqué la portée de cette proposition et a dit qu’il était en train de travailler de sorte à ce que la réforme soit bien comprise des chefs coutumiers afin de ne pas créer des malentendus sur son sens.
C’est après cet échange pour le moins convivial que les participants se sont séparés après une photo de famille.
Les étudiants demandent le FONER
Le ministre a saisi l’occasion de sa visite pour rencontrer les étudiants burkinabè au Sénégal afin de s’entretenir avec eux sur leurs préoccupations et les transmettre aux plus hautes autorités en vue de leur traitement adéquat.
Cette rencontre s’est tenue le Mardi 14 Août dans les locaux de l’Ambassade du Burkina Faso au Sénégal. Elle a réuni l’ensemble des leaders d’associations et amicales d’étudiants burkinabè qui ont pu exposer au ministre les préoccupations qui sont les leurs s’agissant de leurs conditions de vie et d’étude en terre sénégalaise.
Il est ressorti des échanges que les préoccupations majeures des étudiants burkinabè au Sénégal sont relatives pour la majorité au coût de la vie et de son impact sur leurs conditions. Ainsi donc, ils ont demandé une augmentation des bourses pour les étudiants déjà boursiers, une extension de la bourse aux étudiants non boursiers, la subvention des frais d’assurance maladie pour l’ensemble des étudiants burkinabè. Il a aussi été demandé une extension aux étudiants burkinabè vivant au Sénégal des avantages accordés à leurs camarades vivant au Burkina, il s’agit d’avantages tels que le FONER.
Le ministre a assuré avoir pris bonne note des différents point de préoccupations et a pris l’engagement de les transmettre aux autorités habilitées et de faire son possible pour aider à la satisfaction de ces problèmes énoncés par les étudiants.