La Commission en charge de la liberté de presse, de l’Ethique et de la déontologie du Conseil supérieur de la communication a entendu, les 06 et 07 juin 2017, les responsables des radios Ouaga FM, Oméga FM et de la télévision BF1 au motif de diffusion d’une fausse nouvelle en ce qui concerne les deux radios et pour diffusion de messages de partis politiques au-delà des délais de la campagne électorale pour BF1 et Ouaga FM.
La télévision BF1 a diffusé le samedi 27 mai 2017, soit le lendemain de la clôture de la campagne électorale, des messages de campagne de partis politiques. Ce fait contrevient aux dispositions légales et réglementaires régissant la campagne électorale. Ce manquement et ses implications eu égard aux textes en vigueur ont été signifiés au premier responsable de la télévision. Reconnaissant cette violation des textes, le directeur général de BF1, monsieur Issoufou SARE, s’est engagé à observer plus de rigueur et de vigilance sur les délais légaux de diffusion de tels messages.
Ce fut également ce manquement qui a valu aux responsables de la radio Ouaga FM d’être auditionnés le mardi 06 juin. En effet, l’organe a diffusé le samedi 27 et le dimanche 28 mai 2017 au cours des éditions du journal parlé en langue mooré, une interview d’un candidat du parti ODT en lice dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou. L’autre grief porté contre cette même radio est la diffusion d’une fausse nouvelle dans sa rubrique « Commentons l’actualité » du 31 mai 2017, où ont été véhiculés des commentaires tendant à faire croire à l’opinion que l’ancien président de la Transition a commis des malversations financières lors de son passage à la tête de l’Etat.
Ce manquement a également été noté sur les ondes de la radio Oméga FM. Le 1er juin 2017, dans son journal parlé de 18h15, la radio a affirmé que l’ASCE/LC « somme Michel KAFANDO de rembourser près de quatre (04) milliards de francs pour gestion inacceptable de la présidence du Faso ».
Ces informations que les deux radios attribuent au récent rapport de l’ASCE/LC ont été démenties par le contrôleur général d’Etat. Du fait des déclarations de ces médias, l’ancien président a été violemment pris à partie sur les réseaux sociaux et dans certaines émissions d’expression directe. Ces faits contreviennent à la déontologie du journalisme et aux lois régissant le traitement de l’information au Burkina Faso. Le Directeur général de la radio Ouaga FM, monsieur Daniel ZONGO, et celui de la radio Oméga FM, monsieur Fidèle TAMINI, ont reconnu les manquements et sollicité l’indulgence du CSC. Ils se sont engagés à plus de vigilance pour éviter de tels impairs à l’avenir.
Les conclusions de ces auditions feront l’objet d’appréciation par le collège des conseillers pour décision à prendre. Une fois de plus, la Commission chargée de la liberté de presse, de l’éthique et de la déontologie saisit l’occasion pour réitérer son appel lancé à tous les médias pour plus de précaution dans le traitement et la diffusion des informations.
Ouagadougou, le 08 juin 2017
La Direction de la Communication et des Relations publiques du CSC