Le ministre des Infrastructures, Eric Bougouma, a inauguré, le lundi 5 juin 2017, le nouveau pont de Kougri sur le tronçon Ouaga-Koupéla de la route communautaire CU9.
Le pont de Kougri, dans la commune de Nagréongo, dans le Plateau central, a fait peau neuve, après 24 mois de travaux. Il a été officiellement ouvert à la circulation, le lundi 5 juin 2017, dans la matinée, au grand bonheur des usagers de la route communautaire CU9 et des populations de la localité. L’ouvrage a été réalisé par la Société des routes et de bâtiments du Burkina Faso (SOROUBAT-BF), sur financement de la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur de près de 2 milliards de F CFA. Il s’inscrit dans le cadre du projet de réhabilitation des routes et de facilitation du transport sur le corridor CU9 Lomé-Cinkansé-Ouagadougou. La nécessité de reconstruire le pont de Kougri s’est imposée aux autorités, « parce que l’ancien avait des insuffisances structurelles, hydrauliques et géométriques qui font qu’il représentait un danger pour le monde », a souligné le ministre des Infrastructures,
Eric Bougouma. D’où sa joie de voir le nouveau joyau long de plus de 60 m, avec des portées isostatiques de près de 20m. Selon le directeur général de la SOROUBAT-BF, Salem Romdhane, l’actuel pont est bâti sur des pieux forés en béton armé avec une fondation profonde de 18 m. « Le tablier de 10 m de large comprend une chaussée de 7 m et deux trottoirs de 1,5m de large chacun », a-t-il précisé. En outre, l’ouvrage comporte un chevêtre en béton armé également, qui repose sur 3 piles cylindriques de près de 1 m de diamètre. 1 154 m3 de béton et 141 tonnes d’aciers ont été utilisés pour la construction du pont. Le raccordement avec la route existante s’est fait sur un linéaire de près de 1 km et a nécessité des terrassements de 37 000 m3 de matériaux latéritiques.
Un ouvrage solide pour un siècle
« C’est un pont moderne, plus large et plus stable, adapté au trafic d’aujourd’hui. Il a une durée de vie de 100 ans », a soutenu le DG de la SOROUBAT-BF. Des propos que confirme le ministre Bougouma, sourire aux lèvres et visiblement « très heureux », pour qui, l’ouvrage est « non seulement beau à regarder, mais aussi très solide ». Le chef du département des infrastructures s’est dit confiant quant à la qualité de l’ouvrage, car il a été exécuté par des entreprises capables, sous la supervision de missions de contrôle sérieux et avec l’accompagnement des techniciens et ingénieurs du ministère. « Pour ceux qui avaient l’habitude d’emprunter, il était plus qu’urgent de réaliser un nouveau pont, (…) qui respecte les normes communautaires. Sur la RN4, à plus de 50 km de Ouagadougou, nous avons maintenant un pont qui ne fait plus peur, qui permettra aux usagers de circuler en toute tranquillité », a-t-il ajouté. Adama Traoré, conducteur d’une citerne, a emprunté l’axe Ouaga-Koupéla à plusieurs reprises. Il a confié qu’après une pluie, il leur était impossible de passer sur le pont, parce que petit et submergé par les eaux. Pour lui, la nouvelle infrastructure permettra d’améliorer la fluidité du trafic et la sécurité des usagers, d’assurer un meilleur échange entre les différentes localités et de réduire le temps de parcours. Ali Sawadogo est natif de Kougri. A l’en croire, ce « joli » pont viendra mettre fin aux nombreux cas d’accidents, de blessés et de glissades surtout pendant la saison pluvieuse. Dans le cadre de la réalisation de cet ouvrage, SOROUBAT-BF est « en train de réaliser beaucoup de choses pour les riverains », foi du DG, Salem Romdhane. Il s’agit, entre autres, de forages, de terrassements, de pistes rurales.
Djakaridia SIRIBIE