Bobo : Un voleur de motos dans les filets de la police judiciaire

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Publié le mardi 6 juin 2017 | Sidwaya

Le service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins a mis aux arrêts un malfrat spécialisé dans le vol d’engins à deux roues. Ce dernier a été présenté aux hommes des médias, le 5 juin 2017 à Bobo-Dioulasso.

Un voleur spécialisé dans le vol des engins à deux roues vient d’être pris dans les filets du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) des Hauts-Bassins. Il a été présenté à la presse, le lundi 5 juin 2017 à Bobo-Dioulasso. K.D.F, comme ont préféré le nommer les conférenciers, à lui seul, a volé plus d’une dizaine de motos dans la ville de Sya. Selon le commissaire principal du SRPJ de Bobo-Dioulasso, Oumarou Songné, tout est parti de la saisie, le 12 mai 2017, d’un vélomoteur qui avait été volé. Après des investigations mises en branle par ses hommes, la main sera mise finalement sur ce « voleur en série », le 22 mai passé. Une quinzaine d’engins ont ainsi été saisis depuis le début des investigations, dont neuf feront l’objet de restitution à leurs propriétaires. Parmi les victimes de K.D.F. Dramane Dembélé, un professeur de collège. Il a dit avoir perdu sa « force X » au début de la rentrée scolaire 2016/2017 (en octobre). Mais qui est en réalité, le nommé K.D.F ? Agé de 41 ans, ce délinquant serait un tailleur de profession, domicilié au secteur n°1 de Bobo-Dioulasso. Les lieux de prédilection pour ses délits, à écouter le commissaire Songné, étaient principalement les lieux publics tels que les centres de santé, les universités, ou encore les centres scolaires. Après une prospection des lieux, si une fois les conditions de l’environnement lui étaient propices, K.D.F passait à l’acte. « Si le milieu est propice, il va s’asseoir sur l’engin et profite le déverrouiller à l’aide de clés qu’il détient par devers lui », a expliqué le commissaire Songné. Le commissaire a précisé que ses engins de prédilection étaient ceux situés hors des parkings gardés. Après son forfait, a poursuivi le commissaire, il vendait son « butin » entre 150 000 et 250 000 F CFA, et cela en fonction de la qualité de l’engin. Les motos force X et 135 étaient vendues plus chères, entre 200 000 et 250 000 F CFA. A écouter les conférenciers du jour, K.D.F serait aussi spécialisé dans la falsification des documents, procédure par laquelle il fournissait des pièces aux acheteurs desdits engins. Une confection de plaque avec des numéros d’immatriculation fictifs, a ajouté M. Songné, venait couronner sa procédure de vente. K.D.F détenait un lourd palmarès, en matière de délinquance. « Il se faisait passer pour un professeur de lycée, et là, il a réussi à enseigner pendant une année scolaire dans un établissement de la place, en trompant le fondateur dudit établissement », ont aussi signalé les hommes de la police judiciaire. Quel sort sera réservé à ce malfrat ? A cette question, le commissaire Oumarou Songné a rétorqué qu’en attentant le verdict du parquet, « faux et usage de faux », « multiple vols d’engins », sont les charges retenues contre le prévenu.

Alpha Sékou BARRY
Isabelle W. KINDA