Les dirigeants ouest-africains se sont félicités dimanche du maintien de la paix dans la région, mais ont mis en garde contre les menaces sur leur stabilité, lors d’un sommet à Monrovia en présence du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
A son arrivée, M. Netanyahu, qui avait effectué une tournée en Afrique de l’Est en juillet 2016, a été accueilli par la chef de l’Etat du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, présidente en exercice sortante de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 membres).
Mme Sirleaf a salué la contribution des forces de l’organisation régionale, dont "beaucoup ont fait le sacrifice ultime de leur vie", à la restauration de la paix dans son pays, ensanglanté par une terrible guerre civile (1989-2003).
"Le rôle classique de la Cédéao est la restauration de la paix à la suite d’une crise interne", a-t-elle dit dans son discours. "Aujourd’hui, des attentat terroristes mettent en danger la stabilité régionale".
"Notre région continue de jouir d’une forte crédibilité et d’une bonne image de marque, grâce notamment au règlement diligent de la crise gambienne", a déclaré le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza, en référence à l’intervention qui a conduit l’ex-président gambien Yahya Jammeh à céder le pouvoir en janvier.
"Si la stabilité politique de notre région constitue l’un de nos atouts majeurs, il n’en demeure pas moins que la situation en Guinée-Bissau, au Mali, dans le nord du Nigeria, au Niger, au Burkina Faso et les récents événements en Côte d’Ivoire, nous interpellent et nous appellent à plus de vigilance", a-t-il reconnu.
De son côté, le Premier ministre israélien a assuré "réaliser un rêve" en assistant à ce sommet ouest-africain. "Je crois en l’Afrique, je crois en son potentiel, présent et futur. C’est un continent ascendant", a assuré M. Netanyahu.
Il s’est félicité d’un changement d’attitude envers Israël dans le monde, estimant que "nulle part ailleurs" cette évolution n’était aussi rapide qu’en Afrique.
A cette occasion, il a réitéré son souhait de voir Israël retrouver auprès de l’Union africaine (UA) le statut d’Etat observateur dont il bénéficiait au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’en 2002.
Le roi du Maroc Mohammed VI, dont la Cédéao doit examiner dimanche la demande d’adhésion à l’organisation, a renoncé à assister au sommet en raison de tensions, selon Rabat, dues à l’invitation adressée au Premier ministre israélien.