Un an après l'adoption de la Déclaration politique sur le VIH/SIDA, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson, et la Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina J. Mohammed, ont appelé jeudi 1er juin 2017 les Etats membres à mobiliser les sept milliards de dollars manquant pour inverser la progression du SIDA d'ici à 2020.
Notant que la cible 90-90-90 a provoqué un «essor spectaculaire» des traitements antirétroviraux et une «baisse considérable» du nombre de décès liés au SIDA, tout en contribuant à la réduction du nombre de nouvelles infections, le Président de l'Assemblée générale a appelé les Etats membres à redoubler d'efforts pour mettre fin à l'épidémie d'ici à 2030.
«Nous devons fournir les financements requis pour atteindre les objectifs de lutte contre le VIH/SIDA en inversant la tendance à la baisse de l'aide internationale», a déclaré M. Thomson, un appel appuyé par de nombreuses délégations.
Définie par l'ONU, la stratégie 90-90-90 vise à ce que d'ici à 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90% des personnes infectées par le VIH reçoivent un traitement antirétroviral durable, et 90% des personnes recevant un traitement aient une charge virale durablement supprimée.
Devant l'Assemblée générale, Mme Mohammed s'est dit «heureuse d'annoncer qu'aujourd'hui, plus de bébés que jamais naissent sans VIH».
Mais dans son premier rapport sur la mise en œuvre de la Déclaration d'engagement sur le VIH/SIDA, adoptée par les États Membres en 2016, le Secrétaire général de l'ONU note qu'à moins de quatre années de l'échéance fixée, les engagements mondiaux ne se concrétisent pas toujours par de nouveaux investissements et initiatives sur le terrain, s'inquiétant notamment du fait que le financement de la riposte enregistre une stagnation, et que les progrès en matière de réduction des nouvelles infections à VIH chez les adultes sont au point mort.
Outre les ressources manquantes, la Vice-Secrétaire générale de l'ONU a également déploré la persistance de carences en termes de services de prévention, de dépistage et de traitement du VIH pour les jeunes femmes, «particulièrement en Afrique subsaharienne, ou les adolescentes représentent trois nouvelles infections à VIH sur quatre chez les 15 à 19 ans».
«La vulnérabilité accrue des femmes et des filles au VIH est intimement liée aux inégalités entre les sexes et les attitudes sociales néfastes qui sont ancrées», a déclaré Mme Mohamed.
Elle a par conséquent appelé à définir une approche plus intégrée en matière de traitement, notamment en ayant davantage recours à la planification familiale.
«Tout comme nous devons atteindre les jeunes femmes, nous devons rendre l'accès aux services de santé plus facile pour les autres populations clés», a souligné la numéro deux du Secrétariat.
Les consommateurs de drogues injectables, les professionnels du sexe et les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes sont 10 à 24 fois plus susceptibles de contracter le VIH que la population générale », a-t-elle rappelé.
Source : https://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=39584
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