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Luc Marius Ibriga à propos des investigations de l’ASCE-LC au CSC : "La contre-expertise n’est pas légale"
Publié le samedi 3 juin 2017  |  aOuaga.com
Conférence
© aOuaga.com par Séni Dabo
Conférence de presse d`après-remise du rapport de l`ASCE-LC
Vendredi 2 juin 2017. Ouagadougou. Le contrôleur général d`Etat, Luc Marius Ibriga, a animé une conférence de presse sur le rapport général annuel d`activités 2015 de l`Autorité supérieure de contrôle d`Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) remis au président du Faso en début de semaine




Le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, a animé une conférence de presse le 2 juin 2017 à Ouagadougou sur le rapport général annuel d’activités 2015 de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) remis au président du Faso en début de semaine. En dehors des sujets liés au rapport, M. Ibriga s’est prononcé sur les investigations menées au Conseil supérieur de la communication (CSC). Et foi du contrôleur général d’Etat, la contre-expertise demandée par la présidente du CSC depuis la publication du rapport n’est pas légale.

Dans sa déclaration liminaire, Luc Marius Ibriga a précisé que le rapport 2015 concerne la gestion de 2014 et des années antérieures. Le travail effectué a consisté à des investigations consécutives à des dénonciations devenues récurrentes après l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
A l’issue de la déclaration liminaire, le secrétaire général de l’ASCE-LC, Jean-Pierre Siribié, a fait une présenté succinte du rapport. Il en ressort, et pour rappel, que les investigations ont concerné,par exemple, les lotissements à Ouaga et à Bobo, la Présidence du Faso, le Centre national des oeuvres universitaires (CENOU) ou encore le Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT). Le montant total des malversations relevées est de 31 milliards 144 millions 599 mille 350 F CFA. La part belle revient à la Présidence du Faso, dont le locataire sous la transition, Michel Kafando, a demandé l’audit de la première institution du pays, avec des malversations de plus de 25 milliards de F CFA. Au titre du suivi des recommandations et des actions en justice, il ressort du rapport une lenteur excessive de la justice dans le traitement des dossiers de crimes économiques et financiers. Le rapport note également un taux de mise en oeuvre des recommandations de l’ASCE-LC de 50%.
Dans les échanges avec les journalistes qui ont suivi, le contrôleur général d’Etat, Luc Marius Ibriga, a expliqué le retard dans la publication du rapport 2015 cette année au lieu de 2016. Selon M. Ibriga celui-ci est dû aux nombreuses sollicitations de l’ASCE-LC par l’opinion publique après l’insurrection populaire au point d’inverser les taux habituels de missions programmées et de celles condamnées de l’institution qui sont respectivement de 75 et de 25%. Le contrôleur général compte remettre les pendules à l’heure avec la publication du rapport général d’activités de 2016 avant la fin de l’année en cours.
Luc Marius Ibriga a été aussi interrogé sur les investigations menées par l’ASCE-LC au Conseil supérieur de la communication (CSC) suite à une dénonciation concernant la gestion des fonds alloués dans le cadre des élections couplées de 2015. Il a été ainsi question de la contre-expertise demandée par la présidente du CSC, Nathalie Somé, après la publication du rapport. Pour le contrôleur général, la contre-expertise n’est pas légale. "Après le rapport de l’ASCE-LC, il y a deux voies : la voie administrative et la voie judiciaire", fait-il savoir après avoir laissé entendre que le rapport sur le CSC a été déposé et le procureur du Faso saisi.

Séni DABO


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Présentation résumée du rapport 2015 de l`ASCE-LC par son secrétaire général, Jean-Pierre Siribié
Publié le: 2/6/2017  |  aOuaga.com Radio

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