Dame Soumahoro Manoungo, atteinte de troubles mentaux depuis une dizaine d’années et qui est enceintée presque chaque année par des inconnus, a été transférée au centre psychiatrique Saint Camille de Bouaké pour y recevoir des soins appropriés, a appris jeudi, l’AIP auprès du directeur du centre social de Séguéla (Nord-ouest, région du Worodougou), Adaman Coulibaly.
«Depuis 2011, elle est victime d’abus sexuels par des gens qui prennent plaisir à la violer », a déclaré le directeur du centre social qui a donc pris l’initiative, avec l’appui du Centre hospitalier régional (CHR) et des sapeurs-pompiers civils, de la faire partir à Bouaké, dans le centre du pays, pour y bénéficier du traitement adéquat.
Soumahoro Manoungo a contracté cinq grossesses dont quatre à la suite depuis 2014. Celle qui a piqué sa crise alors qu’elle était venue à Séguéla aux obsèques de son père accouche chaque année au mois de mai et a même mis au monde des jumelles en 2015.
«On ne sait pas ceux qui l’ont enceintée », a confié Adaman Coulibaly à propos de Soumahoro Manoungo qui n’était pas violente, ne se dénudait pas et résidait dans la rue en des lieux précis.
Outre elle, le centre social de Séguéla a fait transférer, en avril, une autre démente venant de Djibrosso et portant, elle, une grossesse de sept mois.
Créé en 1968, le centre social de Séguéla a pour mission d’aider les populations à améliorer leurs conditions de vie par la protection des couches vulnérables et l’insertion ou la réinsertion des personnes en situation difficile.
kkp/akn/kam