L’Association internationale de développement (IDA : International association for développement) est un Fonds créé par la Banque mondiale et destiné aux pays les plus pauvres. «Créé en 1960, l’IDA accorde des dons et des crédits sans intérêt pour financer des mesures visant à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations », selon la Banque mondiale, elle-même. Il intervient dans des domaines très variés. Nous n’avons pas l’intention de nous étaler, outre mesure, sur les activités de cet instrument social que l’institution financière internationale veut être en faveur des populations les plus vulnérables. Néanmoins, nous voulons faire un flash sur ses intentions dans un domaine particulier, celui de la nutrition. Car, les problèmes de nutrition, disons de malnutrition, constituent une préoccupation pour nos populations. Dans ce domaine, l’IDA appuie fortement le Programme mondial pour l'agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP), dont plus de la moitié des projets vise à lutter précisément contre la sous-alimentation. Selon les données de la Banque mondiale, entre 2002 et 2012, plus de 52 millions de mères et de jeunes enfants vulnérables ont bénéficié des services nutritionnels grâce à l’appui de l’IDA. Pour contrer la crise alimentaire, l’IDA a débloqué en toute urgence 836 millions de dollars américains pour financer des programmes d’activités génératrices de revenus, des semences, des engrais, des mesures de protection sociale et alimentaire. Ainsi, on note entre autres, que 293 000 femmes enceintes et allaitantes ont reçu des suppléments nutritionnels et une éducation à la nutrition ; 696 000 enfants ont bénéficié d'interventions nutritionnelles ; 244 000 personnes ont reçu des rations alimentaires ; et 8,5 millions de ménages agricoles ont reçu des semences et des engrais.
Il y a un mois déjà, le 6 juin 2013, le Groupe de la Banque mondiale annonçait de « quasiment tripler » son aide financière pour la nutrition de la mère et du jeune enfant dans les pays pauvres. Un financement qui devrait atteindre les 600 millions US $ en 2013-2014, contre 230 millions US $ en 2011-2012. Près de 90 % de ces fonds (540 millions US $) proviendraient de l’IDA. Pour justifier cet effort, le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a déclaré que : « Dans le monde, 165 millions d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'un retard de croissance dû à la malnutrition ».
S’agissant de l’intervention de l’IDA au Burkina Faso, nous n’avons pas de données désagrégées. Cependant, on retiendra que pour l’exercice 2013, le montant des crédits de l’IDA au Burkina Faso est de 877,0 millions US $ et celui des dons, de 149,5 millions US $. Au 31 mai 2013, plus de 80 % du montant des crédits étaient déjà décaissés, contre à peine 25 % des dons.