Encore une femme victime de violence ! A Ouagadougou et, de façon générale, dans les villes et campagnes du Burkina, nous assistons à une recrudescence des violences perpétrées sur les femmes, sous diverses formes : des lynchages, des bastonnades, et même des assassinats.
Plusieurs situations de maltraitances insoutenables nous sont souvent présentées par la presse écrite et audiovisuelle.
Le cas le plus récent est celui de notre sœur Diessongo Adjaratou dite Adja Divine, qui a été agressée par la foule sous prétexte de vol d’enfant et sous le silence complice de la société.
Vu la cruauté de la scène, personne ne peut rester indifférent à cet acte barbare dont elle a été victime. Nous sommes indignées et même inquiètes de ce qui est arrivé Dame Diessongo.
Sommes-nous dans un Etat de droit ou dans une jungle où chacun s’attribue le droit d’agresser son prochain suivant ses humeurs. Quelles qu’en soient les raisons, la violence doit être condamnée et combattue.
En septembre 2015, le Conseil National de la Transition avait adopté une loi portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles, et la prise en charge des victimes.
Malgré l’existence de cette loi spécifique réprimant les violences à l’égard des femmes et des filles, celles-ci continuent d’être agressées, aussi bien dans les sphères privées que publiques.
Il est grand temps que les autorités prennent à bras le corps la question de la violence à l’égard des femmes. Si rien n’est fait, cette montée spectaculaire de la misogynie risque de compromettre dangereusement la paix sociale.
Il ne faut pas perdre de vue le fait qu’une femme violentée, voit tous les aspects de sa vie s’ébranler négativement:
- sa dignité humaine ;
- sa santé physique et mentale ;
- son estime de soi.
Nous exprimons notre compassion, notre solidarité et notre soutien à Madame Diessongo.
Nous demandons que toute la lumière soit faite sur cette agression barbare, et que les auteurs soient punis à la hauteur de leur forfait.
Hommes et femmes, cultivons ensemble l’esprit de tolérance et bannissons les comportements violents!
Ouagadougou, le 26 mai 2017
L’Union nationale des Femmes de l’UPC
N.B : le surtitre et le titre sont du site