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Affrontements à Tialgo : «Il faut situer les responsabilités à tous les niveaux» selon Bassolma Bazié
Publié le mercredi 24 mai 2017  |  FasoZine
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© aOuaga.com par A.O
Syndicat des télécommunications : 2e conférence des cadres
Samedi 22 avril 2017. Ouagadougou. Le bureau national du Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a tenu la 2e conférence de ses cadres sur le thème "Le futur des télécommunications et le rôle des cadres dans l’édification d’une société de l’information sécurisée, inclusive et prospère au Burkina Faso". Photo : Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)




Suites aux affrontements meurtriers entre populations et Koglweogo le jeudi 18 et vendredi 19 mai 2017 dans le village de Tialgo, commune rurale de Ténado, quelques ressortissants de ladite commune ont initié une médiation entre les deux parties afin d’apaiser la situation. Son porte parole, Bassolma Bazié et deux membres de la délégation dite de Koukouldi étaient face à la presse ce lundi 22 mai 2017 dans la soirée à Ouagadougou.

Koukouldi est un village situé à environ 13 km de Koudougou à allant vers Dédougou. Des ressortissants de cette localité relevant de la commune rurale de Ténado province du Sanguié sont intervenus dans les affrontements de la semaine dernière entre les populations et les Koglweogo pour apaiser la situation.

La délégation dite de Koukouldi était conduite par le syndicaliste Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération général du travail du Burkina (CGT-B). La délégation a entamé une médiation le samedi 20 mai dernier entre les parties.

Selon ses explications, elle a d’abord rencontré les Koglweogo à leur quartier général afin d’avoir leur version des faits, les circonstances des actes, savoir le nombre de blessés et de décès. Après avoir rencontré les responsables des groupes d’autodéfense, cap a été mis à Tialgo où la délégation a rencontré les anciens pour avoir leur version de fait. Goundi a également reçu la visite des médiateurs. Après un tour dans les différents centres de santé, hôpital de l’amitié de Koudougou et dispensaire de Tialgo, la délégation a eu aussi des entretiens avec les autorités administratives de la localité ainsi qu’avec le ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré.

« En résumé, à notre passage le samedi 20 mai 2017 à 16h, il y avait cinq décès et six personnes toujours hospitalisées. Pour l’instant, nous tenons à présenter nos condoléances et profonde compassion à toutes les familles endeuillées, à souhaiter prompt rétablissement à tous les blessés et à inviter instamment toutes les parties, quelque que soit la zone, d’œuvrer au retour définitif du calme et permettre aux autorités de jouer sans aucune entrave leur rôle régalien, et à tous les niveaux », a révélé, Bassolma Bazié.

Et selon les déclarations de M. Bazié, tout serait parti d’un vol de caprins et d’une amende infligée à un citoyen de la localité de Tialgo, présumé voleur. Et ce dernier avait un délai de 21 jours pour régler l’amende qui se situerait entre 710 000 francs CFA à 800 000 francs. Cependant, il a refusé de donner des détails au vu des versions sans cesse différentes.

Pour lui, l’important est de faire en sorte que la situation reste calme et apaisée et que tous les acteurs, populations comme Koglweogo, fassent preuve de retenue. Des engagements ont été pris de part et d’autre afin que le calme soit maintenu et les retours qu’il reçoit sont positifs en ce sens que chaque partie s’abstient de tout mouvement.

In fine, selon la délégation de Koukouldi, il faut que les responsabilités soient situées à tous les niveaux de sorte que l’on puisse savoir ce qui s’est vraiment passé à Tialgo et Goundi pour qu’il y ait des blessés et des morts d’hommes.

« Il est nécessaire que les responsabilités soient véritablement situées dès lors qu’il y a des cas de blessés et de décès et qu’on travaille à ce que les familles se réconcilient. Aujourd’hui nous travaillons pour que la situation soit apaisée. Mais notre objectif n’est pas de s’arrêter à là. Notre objectif est de faire en sorte qu’après cela, des gens ne se regardent pas en chiens de faïences. (…) Sur cette base, nous demandons de situer les responsabilités car en le faisant ce n’est pas de dire que c’est telle entité qui à tort. En situant les responsabilités, il y a des leçons à tirer et même jusqu’à l’Etat. L’Etat peut être aussi fautif parce que s’il y a des signaux et que des gens ont informé et que des dispositions ne sont pas prises, cela veut dire que l’Etat peut aussi être fautif par ses démembrements » a indiqué Bassolma Bazié.

Par ailleurs, il a laissé entendre que la médiation va se poursuivre et la délégation retournera sur les lieux de l’affrontement le jeudi prochain dans le but d’écouter davantage les parties. Une mission est prévue à Yako, localité originaire d’un des Koglweogo tué.
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