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Affrontements à Tialgo : «Ce serait plutôt 25 chèvres... 27 ou 27 plus une motopompe » Bassolma Bazié (membre de la délégation de koukouldi)
Publié le mardi 23 mai 2017  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par A.O
Syndicat des télécommunications : 2e conférence des cadres
Samedi 22 avril 2017. Ouagadougou. Le bureau national du Syndicat national des télécommunications (SYNATEL) a tenu la 2e conférence de ses cadres sur le thème "Le futur des télécommunications et le rôle des cadres dans l’édification d’une société de l’information sécurisée, inclusive et prospère au Burkina Faso". Photo : Bassolma Bazié, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B)




La délégation de Koukouldi, une équipe composée de natifs de la zone où ont eu lieu les affrontements meurtriers entre koglwéogo et habitants de Tialgo dans le Sanguié, a donné une conférence de presse hier 22 mai 2017 à la Bourse du travail de Ouagadougou. Elle dit s’être rendue sur les lieux pour contribuer à sa manière à l’apaisement de la situation et dans le but de permettre la recherche de solutions idoines à cette crise.

C’est après une minute de silence demandée par Bassolma Bazié pour les disparus suite aux heurts entre koglwéogo et populations de Tialgo que la conférence de presse, décidée à la dernière minute, a débuté. Le présidium était composé du premier ci-dessus cité et de deux autres membres : Simon Pierre Bazié et Dieudonné Bazié.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, Bassolma Bazié a indiqué que leur intervention ne s’explique pas par le fait qu’ils sont natifs de la commune de Ténado, car ils auraient pu se rendre dans n’importe quelle autre région du Burkina Faso en pareille circonstance. Pour lui, tout Burkinabè doit être utile à son pays sans entraver les personnes habilitées à gérer cette crise. Ils ont été sur les lieux pour écouter la version des faits de chaque partie dans le but de mieux comprendre cette affaire.

«Nous avons rencontré d’abord les koglwéogo dans leur QG pour connaître les circonstances des actes, avoir le nombre de blessés et de décès. Ils nous ont signifié la présence de koglwéogo venant d’au moins 25 localités. Nous les avons invités à travers les doyens à rester cantonnés jusqu’à ce que nous revenions vers eux. Une proposition qui a été acceptée », a expliqué le conférencier.

Les koglwéogo leur ont fait part de certaines disparitions ou arrestations par les Forces de défense et de sécurité en leur sein sans pour autant donner une précision sur leur nombre. Ils ont par ailleurs reconnu avoir détenu par devers eux des ressortissants de la commune de Ténado sans non plus avancer de chiffre précis.

Après les échanges, la délégation s’est rendue à l’hôpital de l’Amitié à Koudougou où elle a visité 5 blessés et aussi aidé à l’enlèvement d’un corps, un autre ayant été déjà enterré avant son arrivée.

«A Tialgo nous avons rencontré les anciens. Nous avons ensuite fait un tour au dispensaire pour visiter 6 blessés qui ont par la suite été libérés. Ils ont affirmé avoir remis des engins et des fusils aux FDS. Ils ont signalé l’absence d’enfants et de femmes surtout sans précision de nombre.

A Goundi, il y a eu trois morts, soit deux habitants du village et un koglwéogo », a affirmé Bassolma Bazié. La délégation a aussi échangé avec les autorités administratives de Ténado (maire, commandant de gendarmerie, haut-commissaire, président du conseil régional) et le ministre d’Etat, Simon Compaoré, quand il était sur les lieux.

Elle a conclu à un bilan de cinq décès et de six blessés toujours hospitalisés. La crise, avant d’être stoppée de justesse le samedi 20 mai 2017, était selon ses propos en train d’embraser toute la zone. Quant aux raisons de la crise, tous ont reconnu qu’il y a eu vol de caprin et qu’un délai de 21 jours avait été donné au présumé voleur pour s’acquitter d’une amende ; une amende qui s’élèverait à 700 000 francs CFA, 710 000, voire 800 000 pour ce qu’ils ont pu noter.

En plus, il a mentionné qu’en écoutant les uns et les autres, il serait plutôt question de 25 chèvres, ensuite de 27 ou encore de 27 plus une motopompe. Dans tous les cas, il a soutenu que le but de la mission n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort mais que toutes les responsabilités doivent être situées et assumées afin que de tels agissements ne se reproduisent plus.



Aboubacar Dermé


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