L’ONG Water Aid Burkina Faso a organisé les 16 et 17 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier d’information et de planification de son nouveau projet de plaidoyer et d’influence des politiques en matière d’assainissement au profit de ses acteurs.
Au Burkina Faso, près de 90% des populations en milieu urbain et 67% en milieu rural avaient accès à l’eau potable en 2016 selon le ministère en charge de l’Eau. Même si ces données sont estimées satisfaisantes, il existe néanmoins des disparités dans les communes. Il en est de même pour l’hygiène et l’assainissement. Par conséquent, la situation demeure toujours préoccupante. Et pour venir à bout de ce problème, L’ONG Water Aid Burkina Faso envisage mettre en place un projet de plaidoyer et d’influence des politiques en matière d’accès à l’eau potable, d’hygiène et d’assainissement. D’un montant d’environ 200 000 000 F CFA, il va concerner le Burkina Faso, le Mali et le Niger pour la période 2016-2019. Pour la réussite de ce projet, elle a tenu un atelier de planification conjointe sur les activités à mener avec ses différents partenaires les 16 et 17 mai 2017 à Ouagadougou. Selon, le directeur du département politique par intérim de Water Aid, Célestin Pouya, le projet sera exclusivement basé sur des actions de plaidoyer. «Avec nos partenaires que sont les medias, la société civile et les communes (urbaines et rurales), nous allons mener le plaidoyer pour que l’accès à l’eau potable, à l’hygiène et l’assainissement soit un véritable droit au Burkina Faso » a –t-il souligné. Les activités ont été conçus sur la base de trois axes à savoir « Atteindre les objectifs des points 6.2 et 6.3 des ODD » qui stipule que d’ici à 2030, les populations doivent avoir accès à un assainissement et une hygiène convenable et équitable pour tous et mettre fin à la défécation en plein air. Le second axe concerne la décision prise par le gouvernement burkinabè en 2015 au Senégal à Ngor, lors la rencontre des ministres africain en charge de l’assainissement, à allouer 0,5% de son PIB. Pour le 3e axe, il s’agit de mener des actions visant à intégrer l’eau, l’hygiène et l’assainissement dans les politiques et programmes de développement durable et de santé au niveau mondial, national et local d’ici 2020. En sommes, plus d’une centaine d’activités ont été retenus. L’action marquante est la célébration de l’hygiène menstruelle le 30 mai 2017 à Dori. « Tous les acteurs vont se mobiliser ce jour en vue de faire prendre conscience à l’opinion publique que la thématique à des conséquences néfastes sur le taux de scolarisation des filles au Burkina » a précisé le manager communication et appui aux organisations de la société civile de Water Aid, Roch Ouédraogo.
Fleur BIRBA