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Le Quotidien N° 815 du 12/7/2013

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Opposition politique burkinabè : « Nous mettons en garde les apprentis sorciers du CDP », Moussa Boly
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  Le Quotidien


Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le Sénat et la vie chère: des leaders de l’opposition face aux journalistes
Jeudi 11 juillet 2013. Moussa Boly du CNPB, Me Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/PS, Ablassé Ouedraogo de Le Faso Autrement et Denis Nikièma de l’UPC ont animé la conférence de presse au nom de l’ensemble des partis de l’opposition.


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Une autre manifestation prévue le 28 juillet
Après la marche de l’opposition, le samedi 29 juin dernier, contre la mise en place du Sénat et la vie chère, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a riposté. Le parti au pouvoir a, en effet, organisé à son tour, une semaine après, soit le samedi 6 juillet, une contre-marche. Hier, jeudi 11 juillet 2013, par le canal d’une conférence de presse, l’opposition politique est encore montée au créneau pour se prononcer sur cette dernière marche de ses adversaires politiques. Et d’annoncer une autre manifestation le 28 juillet prochain, dont les objectifs ne changeront pas. A les en croire, la formule « Non au Sénat, non à la révision de l’article 37 et non à la vie chère » sera reprise ce jour-là.
C’est un véritable jeu de ping-pong auquel s’adonnent l’opposition et le parti pouvoir . Après que ces deux parties ont organisé une marche pour l’une et une contre-marche pour l’autre, en l’espace d’une semaine seulement, un autre projet de manifestation de l’opposition est annoncé pour le 28 juillet prochain. En l’absence du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, c’est le président de la Convention nationale des patriotes du Burkina (CNPB), Moussa Boly, qui l’a représenté. A ses côtés, se trouvaient, Me Stanislas Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS, Ablassé Ouédraogo de Le Faso Autrement et Dénis Nikiéma de l’UPC. La lecture que ces derniers ont faite de la dernière marche du CDP n’est pas reluisante. « Le CDP a choisi un prétexte fallacieux de soutenir la paix sociale, la consolidation de la démocratie et le développement (c’était le thème de la marche), et tenter de faire oublier par l’opinion le succès de celle gigantesque organisée par l’opposition politique et qui a été soutenue par la société civile, des artistes, les travailleurs et les chômeurs », a insinué Moussa Boly. Mais pour l’opposition politique, l’objectif du CDP n’a pas été atteint ce 6 juillet. « Mais ce fut un échec, car malgré les nombreux bus utilisés, les tee-shirts et les billets de banque distribués, les populations n’ont que modérément répondu à leur appel », a renchéri Moussa Boly. L’opposition estime que si les choses se sont ainsi passées pour le CDP, c’est bien parce que ses propres militants doutent de la pertinence des choix politiques de Blaise Compaoré et de son parti, que les responsables du CDP soutiennent inconditionnellement les réformes que ce dernier veut faire passer à tout prix dans son seul intérêt. En effet, cette marche que l’opposition considère donc comme une duperie a permis, selon les responsables qui ont rencontré la presse, de faire tomber les masques. « Cette marche a été organisée pour soutenir le gouvernement dans son entêtement à mettre en place le Sénat. Elle a aussi été l’occasion pour les responsables du CDP d’exprimer publiquement leur volonté de faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels au Burkina Faso afin d’offrir à Blaise Compaoré une présidence à vie », a martelé Moussa Boly. Par la suite, c’est à boulets rouges que l’opposition a tiré sur le Secrétaire exécutif national du CDP, Assimi Kouanda. Relativement au message que ce dernier a livré aux autorités, les membres de l’opposition ont jugé que c’était du pur cinéma. « Assimi Kouanda est Secrétaire exécutif national du CDP. Le même Assimi est ministre d’Etat chargé de missions à la présidence et directeur de cabinet du président Blaise Compaoré. Nous pensons donc qu’en plus de ce cumul et de cette accumulation de pouvoir, il s’est lui-même adressé un message le samedi dernier. Car, lorsque ce message que lui-même a rédigé, arrivera au niveau de la présidence, il sera le premier à l’ouvrir. Cette marche est donc le summum du ridicule », déduisent-ils. Le même Assimi Kouanda, dont certains propos tenus à l’endroit du CFOP, le jour de la marche, ont été jugés xénophobes, a servi de fer de lance à l’opposition pour une mise en garde. « L’opposition met en garde les apprentis sorciers du CDP et leurs acolytes contre toutes dérives qui viendraient à mettre en danger l’unité nationale », a averti Moussa Boly. Enfin, l’opposition a dit ne pas s’arrêter en si bon chemin. Comme décision, elle prévoit encore une manifestation dont la nature, selon elle, reste à déterminer. Cela dit, il est fort probable que ce soit une autre marche ou encore des sit-in… Une chose est sûre, le 28 juillet prochain, elle se fera encore entendre comme le 29 juin dernier. Mais avant cela, elle a confirmé son soutien indéfectible à la Coalition contre la vie chère (CCVC), qui, elle aussi prévoit une marche contre la vie chère, le 20 juillet prochain.

Par Serge EKRA DELAFAURCE



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