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Procès du dernier gouvernement Compaoré: une "comédie judiciaire" selon une organisation estudiantine
Publié le dimanche 21 mai 2017  |  AIB
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© Présidence par DR
Investir au Burkina : Blaise Compaoré courtise des hommes d`affaires américains
Jeudi 7 août 2014. Washington. Ronald Reagan Building. Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a ouvert le forum des affaires du Burkina en marge du sommet Etats-Unis/Afrique




Procès du dernier gouvernement Compaoré : une ‘’comédie judiciaire’’ selon une organisation estudiantine

Ouagadougou, 20 mai 2017 (AIB) - L’Union générale des Etudiants burkinabè (UGEB), principale organisation estudiantine, a qualifié de ''comédie judiciaire'' samedi, le procès du dernier gouvernement de l'ex président Blaise Compaoré ouvert le 27 avril et suspendu après 4 renvois.

"Plus de deux ans après la chute de Blaise Compaoré, aucune lumière n’a été faite sur les tueries à sang froid des burkinabè lors de l’insurrection populaire (trentaine de morts) et du coup d’Etat manqué (14 morts) … et le procès en cours n’étant qu’une comédie judiciaire", a déclaré le secrétaire général de l’UGEB, Yipo Vincent Bado.

M. Bado s’exprimait au cours d’un meeting de dénonciation de l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, organisé par une dizaine d’organisation, et ayant réuni plusieurs centaines de participants.

Pour le secrétaire générale de l’UGEB, "malgré l’ampleur des pillages opérés par les dignitaires du régime Compaoré et de la transition (les gros dossiers de détournement de fonds, de passe-droits, de corruption, de détournement de parcelles révélés par différents rapports d’audits), aucune saisie de biens n’a été effectuée. Les auteurs et les commanditaires de crimes (…) se la coulent douce tant au pays qu’à l’étranger".

Le procès contre les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, avec à leur tête l’ex-Premier ministre Luc Adolphe Tiao, poursuivis pour «complicité d’homicides volontaires, coups et blessures volontaires» débuté le 27 avril a été suspendu, après plusieurs renvoi, en attendant une décision du Conseil Constitutionnel.

Ils avaient participé le 29 octobre 2014 à un Conseil des ministres extraordinaire durant lequel le chef du Gouvernement avait intimé à l’armée de maintenir l’ordre, en faisant usage, au besoin, d’armes à feu.

Blaise Compaoré, réfugié en Côte d’Ivoire après sa chute, est également poursuivi en tant que ministre de la Défense de l’époque. Absent au procès, il va être jugé par contumace, selon la Haute Cour de Justice.

rs/ab
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