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Crimes économiques et de sang: la société civile témoigne et dénonce
Publié le dimanche 21 mai 2017  |  FasoZine
Inondation
© aOuaga.com par A.O
Inondation à Bissighin : des OSC au secours des sinistrés
Mercredi 5 août 2015. Ouagadougou. Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a fait don de 150 sacs de riz aux sinistrés du quartier Bissighin victimes d`inondation suite à la pluie du 2 août




Les dix organisations et associations de la société civile qui mènent les actions contre l’impunité des crimes de sang et économiques ont débuté leurs activités de 48 heures de journée de dénonciation ce vendredi 19 mai par un forum et des témoignages. Selon le comité d’organisation, deux activités majeures vont ponctuer ces 48 heures de dénonciation de l’impunité face aux crimes économiques et de sang.

Ce vendredi 19 mai s’est tenu à la Maison du peuple un forum d’échanges et de témoignages sur les crimes de sang et économique. Et le samedi 20 mai, se tiendra un meeting de dénonciation de l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques, de l’aggravation de la vie chère et de la corruption, toujours à la Maison du peuple à 8 heures. Pour ce qui est spécifiquement du campus, il est prévu qu’après la tenue du meeting, il y ait un tournoi de maracana à l’université Ouaga I.

Elie Tarpaga du Comité de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) a expliqué que ce forum se veut un espace d’interpellation et un cadre de mobilisation et d’actions conscientes et organisées pour venir à bout de l’impunité des crimes de sang et économiques dans notre pays. «Il est attendu que nous prenons tous la parole pour témoigner sur ce qui nous avons vécu ou vivons directement ou indirectement du système politique et économique mafieux sous la IV République» a affirmé M. Tarpaga.

A l’en croire, au vu des efforts consentis par le peuple burkinabè avec l’insurrection populaire et la résistance au putsch manqué de 2015, on devrait normalement s’attendre à une rupture d’avec les anciennes pratiques. Mais, déplore-t-il, les anciennes pratiques sont légion à savoir la mal gouvernance, l’impunité, la corruption etc.
«Près d’un an et demi après l’arrivée au pouvoir du MPP et alliés, les masses populaires constatent que les avancées révolutionnaires qu’elles ont réalisées à travers l’insurrection populaire d’octobre 2014 et la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 sont en train d’être remises en cause, notamment l’espoir de voir juger correctement les crimes de sang et les crimes économiques » a noté M. Tarpaga

Pour les organisateurs de ces journées de dénonciation, la tenue de cette manifestation permettra au peuple burkinabè de maintenir la pression sur l’exécutif et surtout maintenir la lutte pour défendre et approfondir les acquis de l’insurrection populaire, réclamer la justice pour les martyrs des différents événements et les victimes de la barbarie politique sous la 4e République. Aussi ces journées serviront de cadre pour défendre les libertés démocratiques d’expression et pour refuser la vie chère et la misère.

Au cours de leur forum, ces organisations ont passé en revue tous les crimes économiques et de sang qu’ a connu le Burkina Faso depuis 1987 à nos jours.
Pour ce faire donc, le comité d’organisation appelle la classe ouvrière et le peuple à redoubler d’effort dans la lutte contre l’impunité et à s’organiser encore mieux sur la base des acquis et des leçons tirées de l’insurrection populaire et de la résistance au putsch de septembre 2015.

En rappel, ces journées de dénonciation de l’impunité ont été initiées par le CDAIP, le MBDHP, le REN-LAC, l’UGEB, l’ABASSEP, l’AESO, l’ODJ, le SYNAMUB, CADDL et la CCVC de la ville de Ouagadougou.
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