Sept associations et faitières d’entreprises ont signé, le jeudi 18 mai 2017 à Ouagadougou, une convention pour la formation à la demande avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Ce paraphe entre dans le cadre du Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEJDC).
Le Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEJDC), en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), ambitionne de mettre à la disposition des entreprises des jeunes formés tout en apportant une réponse à la question cruciale de l’adéquation formation-emploi. Dans le cadre du démarrage des activités de formation, une signature de conventions entre la CCI-BF et sept associations et faîtières d’entreprises a eu lieu, le jeudi 18 mai 2017 à Ouagadougou. «A terme, ce sont plus de 460 compétences qui seront mises à la disposition des entreprises dans les domaines des Bâtiments et travaux publics (BTP), de l’élevage, de l’agroalimentaire, de l’agro-sylvo-pastoral et de la conduite de véhicules et engins», a indiqué le président de la commission formation professionnelle de la CCI-BF, Harouna Toguyeni. Il a soutenu que ces formations qui alterneront des cours théoriques en salle et des séances pratiques en entreprise permettront de mettre des compétences opérationnelles à la disposition des entreprises. Il a assuré, de ce fait, qu’un dispositif de suivi en partenariat avec d’autres structures techniques sera mis en œuvre en vue de garantir la qualité de la formation. «Je voudrais vous assurer de la disponibilité de la CCI-BF à jouer sa partition pour une issue heureuse des actions de formation présentes et futures s’inscrivant dans le cadre du PEJDC», a promis le représentant du président de la CCI-BF, M. Toguyeni. Pour le porte-parole des associations et faîtières d’entreprises, Oumar Yugo, la «formation à la demande» permet de demander et recevoir des compétences correspondant aux profils recherchés par nos entreprises. Car, à l’entendre, le manque de ressources humaines qualifiées constitue de véritables goulots d’étranglement pour les organisations et les entreprises de la place. Par ailleurs, à l’en croire, les entreprises qui animent l’économie nationale ne bénéficient pas, à leur guise, de la latitude d’employer les compétences voulues surtout pour des métiers spécifiques. «La question de l’inadéquation emploi et formation s’est toujours posée au grand dam de la compétitivité tant recherchée par l’économie de notre pays», a-t-il regretté. C’est pourquoi, pour lui, la volonté de doter nos entreprises de compétences répondant à nos besoins spécifiques est plus forte que jamais.
La formation à la demande des entreprises
A son avis, la présente signature de convention est, ainsi, l’expression de l’adhésion des entreprises aux principes qui régissent la formation à la demande, confiée à la CCI-BF. Tout en promettant de créer des conditions de travail favorables pour les 460 bénéficiaires des formations, M.Yugo s’est dit, au nom de ses pairs, impatient d’accueillir les compétences que la CCI-BF mettra à leur disposition. La formation à la demande des entreprises est un type de formation professionnelle initiale qui vise la satisfaction d’un besoin de recrutement exprimé par une entreprise, d’une ou de plusieurs spécialités non disponibles sur le marché de l’emploi. Le Projet emplois des jeunes et développement des compétences (PEJDC) vise ainsi à travers le volet «mise en place d’un système de formation à la demande des entreprises» la formation et l’insertion de 2000 jeunes âgés de 16 à 35 ans, diplômés, déscolarisés, ou sans diplôme à partir de dispositifs de formations professionnelles aux métiers ou filières demandés par les entreprises. En janvier 2016, la CCI-BF a entamé une large campagne d’information pour l’identification des besoins en compétences des entreprises. A cet effet, plusieurs organisations ont manifesté leur intérêt à travers des besoins en compétences. La première cérémonie de signature de convention avec l’Organisation des transporteurs routiers du Burkina Faso (OTRAF) visant la formation de 490 jeunes au profit de ses membres a ainsi eu lieu le 16 août 2016. L’association des professionnels du bâtiment et des travaux publics, le consortium des entreprises de construction de biodigesteurs, la Fédération des organisations professionnelles agricoles de Bagré, la Fédération burkinabè des patrons de boulangerie, confiserie et pâtisserie, l’Union nationale des apiculteurs du Burkina Faso, l’Association des auto-écoles du Burkina et l’Interprofession de l’aviculture moderne du Burkina constituent la deuxième vague d’organisations d’entreprises bénéficiaires du système de formation à la demande.
Aubin W. NANA