La Chambre régionale d’agriculture (CRA) du Sahel, en partenariat avec le Projet résilience et croissance économique dans le Sahel (REGIS-AG), et le soutien financier de l’USAID, a organisé du 4 au 6 mai 2017 à Dori la première édition des Journées promotionnelles du niébé.
Pendant trois jours, les producteurs, commerçants, transformatrices, distributeurs d’intrants et transporteurs du niébé se sont côtoyés à Dori en vue de valoriser cette céréale sous toutes ses formes. C’était lors de la première édition des Journées promotionnelles du niébé, tenue du 4 au 6 mai 2017. L’évènement avait pour objectif de faciliter le développement des relations commerciales entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs niébé et trouver des solutions aux problèmes qui minent la filière. De l’avis du président de la Chambre régionale d’agriculture (CRA) du Sahel, Zakariaou Diallo, ces journées ont été un cadre propice pour vendre les produits, tisser des relations d’affaires et s’imprégner des offres de services des institutions financières. De manière spécifique, a-t-il soutenu, ces journées ont permis de mettre en relations commerciales 1 679 bénéficiaires issus de 32 organisations de producteurs et favoriser les échanges d’expériences entre les acteurs de la chaîne de valeurs. Il a en outre informé que les participants de tous les maillons de cette chaîne ont été invités à se professionnaliser. « La première édition des Journées promotionnelles du niébé du Sahel a permis aux consommateurs de la région d’acquérir des produits de meilleure qualité à des prix compétitifs, de créer un espace pour magnifier la production du niébé et d’encourager la consommation de cette spéculation sous toutes ses formes dans les familles », a expliqué le président de la CRA du Sahel. Pour sa part, la représentante des groupements de transformatrices du niébé en mets locaux Fadima Boureima Dicko a exprimé toute sa gratitude aux initiateurs de ces journées. Pour elle, ces journées sont une tribune pour montrer au grand public le travail abattu depuis longtemps par les braves femmes. A cet effet, l’on a pu découvrir par la visite des stands d’exposition le niébé sous plusieurs formes. Il s’agit, entre autres, des mets locaux tels que les beignets, les biscuits, du couscous, du dêguê, du zoom-koom et les pâtes alimentaires faits à base de niébé.
Réduire la pauvreté de 20%
Quant au secrétaire général de la région du Sahel, Vincent Sawadogo, il a dit que malgré une pluviométrie capricieuse, cette partie du Burkina Faso regorge d’énormes potentialités agro-sylvo-pastorales reconnues. A l’en croire, les différents appuis du projet Résilience et croissance économique dans le Sahel (REGIS-AG) aux acteurs de la filière niébé ont permis à ces bénéficiaires d’atteindre une capacité appréciable d’offre de niébé. Cependant, a-t-il déploré, des goulots d’étranglement existent et freinent le développement de la chaîne de valeurs niébé. C’est pourquoi, il s’est félicité de l’initiative de ces journées promotionnelles du niébé du Sahel qui, selon lui, représentent une opportunité pour faire de bonnes affaires, nouer des contacts pour des partenariats futurs.
Le coordinateur régional du bureau de Dori de REGIS-AG, Edouard Sedogo a déclaré que le projet entend développer les filières petits ruminants, niébé et volaille afin d’augmenter les revenus et renforcer la sécurité alimentaire des familles vulnérables au Niger et au Burkina Faso. Et d’ajouter que le projet est financé par l’USAID. Dans son intervention, a-t-il confié, REGIS-AG met l’accent sur le développement des liens entre les acteurs dans un premier temps puis dans un second temps entre ces acteurs et le marché tout en renforçant les relations commerciales entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs niébé. Par ailleurs, M. Sedogo a laissé entendre que son projet travaille au développement des relations d’affaires entre les producteurs, les distributeurs d’intrants, les transformatrices, les commerçants de niébé et les exportateurs. « L’objectif du projet est d’assurer aux membres de la communauté ciblée, une augmentation des revenus de 50% pour plus de 50 000 foyers et sur une réduction potentielle de 20% de la pauvreté dans ces foyers ainsi qu’une amélioration de la sécurité alimentaire et de l’alimentation grâce à un meilleur accès aux intrants, services et aux marchés », a-t-il conclu.
Souaïbou NOMBRE