La Banque islamique de développement (BID) vient d’accorder au Burkina Faso un financement de plus de 19 milliards de Fcfa. Cette enveloppe destinée à financer le pastoralisme au Burkina va bénéficier à 300,000 éleveurs, a annoncé ce lundi un communiqué du Gouvernement burkinabé.
Il ne restait que quelques formalités mais le financement du projet de développement du secteur de l'élevage (PNDEL) et du programme national du secteur rural était déjà acquis dès le début du mois de mai. Le Président de la Banque islamique de développement (BID), Bandar Al HAJJAR et le ministre de l'Economie, des finances et du développement burkinabé, Hadizatou Rosine COULIBALYSORI, se sont rencontrés à Djeddah au royaume d'Arabie Saoudite au début du mois en cours pour étudier les modalités de financement de ces deux projets.
Le président de la BID, convaincu de l'enjeu de l'investissement au Burkina, n'a pas longtemps hésité avant de sortir son carnet de chèques. Elaboré en collaboration avec la Banque mondiale, ce financement est en quelque sorte une oxygénation d'une des mamelles de l'économie Burkinabé. Au pays des hommes intègres, l'élevage est le troisième secteur d'exportation après l'or et le coton. Il contribue à plus de 26% des recettes du commerce extérieur. Estimée à plus de 19, 5 milliards de Fcfa, cette enveloppe destinée exclusivement à financer le pastoralisme pendant 5 ans au Burkina, va bénéficier à 300.000 éleveurs répartis dans six régions du pays à savoir la boucle du Mouhoun, Cascades, Est, Hauts- Bassins, Sahel et Nord, zones d'intervention du programme.
Pour une hausse considérable des productions animales
Il faut signaler que l'engament de la BID au Burkina suscite beaucoup d'espoirs chez les autorités du pays. C'est une aubaine pour le Gouvernement Burkinabé qui mène depuis des années une politique de réformes au profit du secteur. Le projet « contribue à l'amélioration de la production animale pour accroître les revenus et réduire l'insécurité alimentaire dans la région du Sahel grâce à une meilleure gestion des ressources naturelles, à l'accès aux marchés et à un contrôle accru des maladies transfrontalières du bétail », a estimé le gouvernement du Burkina qui espère un réel impact de ce financement sur les productions animales surtout en ce qui concerne le lait et la viande.
Selon le ministère de l'économie et des finances burkinabé, la hausse de la consommation de lait par habitant devrait ainsi passer de 16,67 kg à 18,34 kg par an d'ici à 2030. Autres résultats attendus par les autorités burkinabé, la réduction de 30% du nombre de conflits entre les pasteurs et les agriculteurs et l'accroissement de 20% des effectifs de petits ruminants engraissés et vendus par année.