Dans le cadre du financement du Programme de développement durable du pastoralisme dans le Sahel, la Banque Islamique de Développement a débloqué une enveloppe de plus 19 milliards de FCFA au profit de 300.000 pasteurs et agro-pasteurs du Burkina Faso, a-t-on appris de source officielle.
D'un coût global estimé à 19,5 milliards de FCFA, ce programme est élaboré en collaboration avec la Banque Mondiale, le CILSS, le FIDA et l'ALG dans le cadre du DVPER, indique lundi un communiqué de presse du ministère en charge des finances.
Ce projet s'inscrit dans le cadre de la politique nationale de développement du secteur de l'élevage (PNDEL) et du programme national du secteur rural (PNSR).
Il s'exécutera sur cinq ans et aura pour objet l'amélioration de l'accès à des moyens et services de production essentiels et aux marchés pour les pasteurs et agropasteurs de l'ensemble des régions du Burkina Faso.
L'objectif global du projet est de contribuer à l'amélioration de la production animale pour accroître les revenus et réduire l'insécurité alimentaire dans la région du Sahel grâce à une meilleure gestion des ressources naturelles, à l'accès aux marchés et à un contrôle accru des maladies transfrontalières du bétail.
Le programme bénéficiera directement à près de 300.000 pasteurs et agro-pasteurs dans les six régions d'interventions du projet : Boucle du Mouhoun, Cascades, Est, Hauts-Bassins, Sahel et Nord.
Les principaux indicateurs d'impact et de niveau de résultats attendus sont la hausse de la consommation du lait par habitant, qui passera de 16,67 kg à 18,34 kg par an d'ici à 2030, l'accroissement de 10% par rapport aux niveaux de base, du budget des ménages grâce à la contribution du secteur de l'élevage.
Les résultats attendus sont également l'accroissement de 20% des effectifs de petits ruminants engraissés et vendus par année, l'installation de services de micro-finance au profit de 30.000 opérateurs de la chaîne de valeurs, et la réduction de 30% du nombre de conflits entre les pasteurs et les agriculteurs.
La réduction de 25% de la distance moyenne entre les points d'eau sur les pistes de transhumance ciblées et l'augmentation à hauteur de 150.000 ha sur l'ensemble des provinces concernées, des parcours avec des pratiques de gestion durable des terres, sont par ailleurs attendus.