L’Organisation non gouvernementale(ONG) Christian Aid Sahel, organise les 10 et 11 juillet 2013 à Ouagadougou, un atelier de validation de la stratégie de plaidoyer. Objectif : créer un cadre d’échange et de partages d’expériences entre les différents acteurs dans la réduction des risques de catastrophes.
Appuyer les communautés vulnérables du Sahel, telle est l’une des préoccupations majeures de l’ONG Christian Aid Sahel (CA). Pour ce faire, elle tient un atelier de validation de la stratégie de plaidoyer, les 10 et 11 juillet 2013 à Ouagadougou. Cet atelier regroupe les participants du Burkina Faso, du Niger et du Mali. Il a pour objectif de créer un cadre d’échange et de partage d’expériences entre les différents acteurs, structures étatiques et Organisations non gouvernementales œuvrant dans le domaine des catastrophes en vue d’identifier les voies et moyens de lutter contre l’insécurité alimentaire au Sahel. Selon la chargée de programme résilience et plaidoyer, Aissata Kabré, « nous voulons à travers cet atelier, appuyer les partenaires à être mieux outillés pour pouvoir aider les communautés à la base à mener des stratégies de plaidoyers dans la réduction des risques de catastrophes ». Cette stratégie de plaidoyer est un processus entamé depuis 2010. Des travaux de groupe, des plénières, des présentations vont marquer ces deux jours d’échange. Il va s’agir d’une part, pour les participants de revoir le document d’analyse des politiques publiques en matière de résilience dans les pays du Sahel en vue de formuler des recommandations, et d’autre part, de valider une stratégie intégrée de plaidoyer, d’analyse et de suivi des politiques publiques dans les programmes de résilience et humanitaires de CA et de ses partenaires au Sahel. Pour les organisateurs, il est nécessaire d’appuyer les communautés vulnérables en vue d’attirer l’attention des décideurs pour une meilleure prise en compte de leur situation. Ils les exhortent à intégrer la réduction des risques de catastrophes dans leurs projets et programmes. Pour le chargé de projet à l’Action de promotion humaine (APH), CARITAS Mopti, Mamadou Tangara, cette stratégie va permettre aux communautés à la base d’avoir des mécanismes lorsque des catastrophes vont survenir pour atténuer leurs effets et réduire la mortalité. Selon lui, les mécanisme de résilience au niveau des Etats sont défaillants. « Lorsqu’une crise survient, la réponse est très lente. Le cas du Mali est spécifique ; chaque année, dans ma région il y a un pré-positionnement de 1 million pour intervenir en cas de catastrophe dans une localité. Mais les dispositions à la base ne permettent pas de faire le cheminement de ces fonds lorsque ces crises surviennent », a-t-il expliqué. Et le responsable des urgences humanitaires de l’ONG CARCARA du Niger, Mourtala Mamane Sani, de renchérir que les mécanismes de résilience ne sont pas fonctionnels. Il a ajouté que « cette stratégie va nous permettre de trouver des moyens pour faire pression sur les décideurs afin qu’ils allouent plus de moyens aux bénéfices des pauvres ». A l’issue de ces échanges, partenaires, parties prenantes et personnes-ressources doivent mettre en place un plan de la stratégie de plaidoyer validé et une feuille de route bien précise. Aussi doit être établie une base des données des Organisations de la société civile favorables à l’accompagnement du processus de plaidoyer sur le renforcement de la résilience des populations nigériennes pauvres.