Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel : le processus et les outils de suivi-évaluation en harmonisation

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Publié le lundi 15 mai 2017 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel : le processus et les outils de collecte de données en harmonisation
Lundi 15 mai 2017. Ouagadougou. Un atelier d`harmonisation des processus et outils de suivi et d`évaluation des interventions du projet Paludisme et maladies tropicales négligées (P/MTN) au Sahel a débuté pour 3 jours aux profit des parties prenantes issues du Burkina, du Mali et du Niger

Un atelier d’harmonisation des processus et outils de suivi et évaluation des interventions du projet Paludisme et maladies tropicales négligées (P/MTN) au Sahel a débuté ses travaux le 15 mai 2017. Et ce, pour trois jours. La rencontre est organisée par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

Des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) et des traitements de masse (TDM) des maladies tropicales négligées sont menées dans le cadre de l’exécution du projet Paludisme et maladies tropicales négligées (P/MTN) au Sahel. Lequel projet qui, pour rappel, est exécuté au Burkina, au Mali et au Niger. Près d’un an après la mise en œuvre des campagnes, des défis se sont présentés en termes de suivi et d’évaluation efficace du projet. Il s’agit, par exemple, de l’insuffisance de compréhension de la définition de certains indicateurs d’un pays à l’autre, de la non-uniformité du mode de calcul de certains indicateurs d’un pays à l’autre, de l’utilisation d’outils de collecte de données sur les campagnes de masse non entièrement harmonisés entre les pays.
Une harmonisation des processus et des outils de suivi-évaluation des interventions (campagnes) s’est donc imposée pour une efficience des actions. D’où l’atelier qui se tient du 15 au 17 mai 2017 à Ouagadougou avec comme objectifs de renforcer la compréhension et le mode de calcul des indicateurs, d’harmoniser les processus et les outils de collecte lors des campagnes, de définir les nouvelles cibles annuelles du cadre régional de performance du projet à proposer lors de la revue à mi-parcours du projet en début 2018. Il y a aussi la définition d’un processus harmonisé d’organisation des camps de chirurgie pour la prise en charge des complications des MTN (hydrocèle et trichiasis) au nombre des objectifs de l’atelier.
C’est Dr Yacouba Savadogo qui a lu le discours d’ouverture de l’atelier au nom du secrétaire général du ministère de la Santé du Burkina. Il a souligné que l’atteinte des objectifs du projet passe par un suivi efficace des interventions du projet. A son avis, les efforts à fournir par les trois pays concernés ne seront visibles qu’avec des indicateurs performants résultant de données de qualité. Avant Dr Savadogo, Dr Clémentine K. Sorho-Silue, représentante du directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), a relevé que des problèmes de compréhension et du mode de calcul de certains indicateurs, des difficultés liées à la collecte et à la remontée régulière de données ont surgi dans la mise en œuvre des interventions. D‘où la recommandation faite à plusieurs reprises d’organiser un atelier d’harmonisation des outils de collecte pour « permettre la comparaison, faciliter l’analyse pour produire des informations qui contribueront à orienter les interventions du projet ».
Pour rappel, le projet P/MTN, financé par la Banque mondiale et exécuté par l’OOAS, a été lancé en juillet 2016 avec pour objectif d’augmenter l’accès et l’utilisation des services communautaires harmonisés pour la prévention et le traitement du paludisme et de certaines maladies tropicales négligées dans les zones transfrontalières dans trois pays ciblés de la région du Sahel (Burkina, Mali et Niger).

Séni DABO