L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), a organisé les 9 et 10 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier d’opérationnalisation et de lancement de l’Alliance nationale d’apprentissage sur l’Intensification agricole durable au Burkina Faso (ANA-IAD).
Une cinquantaine de participants venus de divers horizons ont pris part à un atelier d’élaboration du plan d’action et de lancement de l’Alliance nationale d’apprentissage sur l’Intensification agricole durable au Burkina Faso (ANA-IAD), les 9 et 10 mai 2017 à Ouagadougou. Ils se sont donné une base commune en termes de compréhension des activités à mener, ont identifié le mode de suivi-évaluation des changements induits par l’alliance, les outils de communication appropriée et se sont accordés sur la vision et la mission de l’ANA-IAD. Pour le coordonnateur de l’ANA-IAD, Dr Patrice Djamen, l’Alliance est une plateforme qui inclut plusieurs types d’acteurs intervenant dans le secteur agricole au «pays des Hommes intègres». Son objectif est de contribuer à une intensification agricole qui intègre l’accroissement de la productivité, l’acceptation sociale et la préservation de l’environnement. «Le but ultime de l’Alliance est d’aider les politiques et les investisseurs à avoir des programmes plus favorables pour l’intensification agricole durable», a-t-il ajouté. Dr Djamen a expliqué qu’intensifier l’agriculture durable au Burkina Faso, c’est arriver à mettre en œuvre des pratiques qui permettent d’une part, de produire beaucoup plus à l’hectare, sans dégrader l’environnement et d’autre part, de lutter contre le changement climatique. Selon lui, les activités-phares de l’alliance vont se focaliser sur la génération et le partage de connaissances, car le concept de l’intensification agricole durable comme il l’a indiqué, est encore très récent au Burkina Faso. «Des initiatives existent mais il faudra visualiser ce concept en proposant aux acteurs, des outils, des méthodes et approches technologiques pour qu’elles se concrétisent», a-t-il signifié. Dans le même ordre d’idée, le représentant du partenaire technique et financier du programme de Recherche et d’apprentissage sur l’intensification agricole durable en Afrique (SAIRLA), Alex Ingleson, a affirmé que le programme SAIRLA a été conçu pour relever le défi mondial de la sécurité alimentaire et en particulier, pour venir en aide aux populations subsahariennes, avec des aliments quantitatifs et qualitatifs. «Cela s’inscrit dans le programme des Nations unies qui a pour vision, l’élimination de la faim, l’amélioration de la nutrition et la promotion de l’agriculture durable. Mais ce qui est important, c’est la réduction des effets négatifs sur l’environnement», a-t-il reconnu. L’ANA-IAD est une structure jeune qui se met en place dans le cadre du programme SAIRLA.
Ce programme international est financé par la coopération anglaise et mis en œuvre dans six pays africains à savoir, le Burkina Faso, le Ghana, l’Ethiopie, la Tanzanie, le Malawi et la Zambie. Il se focalise sur l’évaluation de la manière dont l’Intensification agricole durable (IAD) peut être développée, afin de permettre aux femmes, aux jeunes et aux pauvres producteurs en Afrique, d’y participer et d’en bénéficier. Au niveau de ce programme au Burkina Faso, deux projets de recherche sont mis en œuvre en complément de l’ANA-IAD.
Il s’agit du projet intitulé : «Recherche et apprentissage pour l’intensification durable des chaînes de valeur des petits éleveurs de bétail au Burkina Faso, en Ethiopie et en Tanzanie» et de celui nommé : «Intensification durable : compromis pour la gestion agricole».
Afsétou SAWADOGO