Ouagadougou - Face à la levée de boucliers contre le proposition de loi limitative du droit à la grève dans la fonction publique, le président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo avait déjà assuré, que ladite proposition de loi n’est ''recevable'' qu’en cas de ''consensus global''.
''Lors d’une réunion du bureau de l’Assemblée nationale, le président de l’Assemblée (Salifou Diallo) a souligné qu’aucune proposition de loi sur le droit de grève n’est recevable à son niveau que s’il y a un consensus global avec les syndicats'', a écrit le député Jacob Ouédraogo dans un communiqué parvenu jeudi à l’AIB.
Le président de la Commission des affaires générales institutionnelles et des droits humains (CAGIDH) réagissait par rapport à l’indignation de l’Unité d’action syndicale, estimant que ladite proposition de loi remet en cause le droit fondamental des travailleurs à la grève, garantit par la Constitution.
Jacob Ouédraogo a indiqué que la proposition de loi émane de députés issus de l’ensemble des groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et qu’il attend toujours les amendements du patronat, des syndicats, du gouvernement et des autres acteurs.
''Pour le fond, les auteurs de la proposition de loi estiment que la loi actuelle portant réglementation du droit de grève en date de 1960, mérite relecture'', a précisé M. Ouédraogo.
''La CAGIDH a prévu de vous (syndicats) recevoir, de vous écouter, de recueillir vos observations avant la transmission de ses propositions au président de l’Assemblée nationale qui pour le moment, n’en est pas saisi'', a-t-il conclu.
Depuis des avantages jugés faramineux accordés aux magistrats en avril 2016, la fonction publique burkinabè est très régulièrement secouée par des grèves, rappelle-t-on.
Agence d’Information du Burkina