Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a lancé, le 9 mai 2017 à Bobo-Dioulasso, les travaux de la deuxième phase du projet de construction de la cité universitaire de Belle ville au secteur n°29. Une fois achevée, elle aura une capacité de 2 520 lits contre 1008 actuellement.
La première phase du projet de construction de la cité universitaire de Belle ville au secteur n°29, entièrement réalisée, a permis de doter l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso baptisée Université Nazi-Boni de 1 008 lits.
La deuxième phase du projet, lancée le 9 mai 2017, va mettre à la disposition des étudiants de la cité de Sya, trois pavillons à niveaux avec une capacité d’environ 1 512 lits, portant ainsi la capacité totale de la cité universitaire de Belle ville à 2 520. Outre les chambres, il est prévu dans cette phase du projet, la construction d’un centre buccodentaire, et d’écoute pour jeunes, des parking, l’extension du restaurant universitaire de 500 places supplémentaires, la construction d’une tribune et des aires de jeu.
En plus des travaux de génie civil, la deuxième phase s’est aussi fixée pour but d’équiper la cité en mobiliers et matériels divers, et de former des agents des services de la santé et de l’action sociale du Centre national des œuvres universitaires (CENOU). Le coût total du projet est de 8 907 896 060 F CFA. Il est financé à 7 937 079 700 FCFA par la Banque islamique de développement (BID) et 970 816 360 FCFA par l’Etat burkinabè. Les travaux sont prévus pour durer 18 mois.
Le directeur des travaux à ALQASABI et SUZY CONSTRUCTION, Cheick Caboré a rassuré que le groupement d’entreprises dispose des moyens techniques pour terminer les travaux dans les délais.
Offrir de meilleures conditions aux étudiants
En lançant les travaux de la deuxième phase du projet de construction de la cité universitaire, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a affirmé que l’érection des cités universitaires s’inscrit en droite ligne de la politique du gouvernement, qui s’est fixé pour objectif d’offrir de meilleures conditions d’apprentissage et de vie aux étudiants, et d’améliorer leurs performances académiques. Pour lui, aucun pays ne peut se construire sans une bonne valorisation du capital humain, d’où sa volonté de réformer l’école burkinabè afin d’adapter les formations aux besoins du pays. Le représentant de la BID, Gabriel Kossi, a promis d’accompagner l’Etat burkinabè dans ses initiatives, car il est persuadé que seule l’éducation peut contribuer à lutter contre la pauvreté. Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le Pr Alkassoum Maïga, a traduit sa reconnaissance à la Banque islamique de développement. Il a annoncé des grands projets en cours d’exécution, et qui ont pour but d’améliorer les conditions d’études dans les universités publiques du Burkina Faso. Aux nombreux étudiants venus assister à la cérémonie, le ministre leur a lancé notamment : «on vous a compris et on vous donne rendez-vous aux résultats». Le ministre Alkassoum Maïga répondait ainsi à leur délégué, Abdoul Fatao Savadogo, qui a déploré les conditions de vie et d’études à l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso, rebaptisée Université Nazi-Boni. Il a alors demandé la suspension du système Licence master doctorat (LMD), le recrutement d’enseignants en quantité suffisante et de qualité, l’arrêt de la privatisation à l’UPB et la résolution des problèmes sociaux.
Adaman DRABO