Notre chroniqueur revient sur la déclaration du candidat Macron qui réservera sa première visite à l’étranger en tant que président « à nos troupes ».
Par Thomas Hofnung (chroniqueur Le Monde Afrique)
Des soldats de l’opération « Barkhane » patrouillent dans la région de Gao, au Mali, le 13 janvier 2017.
Dans quel pays ou dans quelle capitale étrangère Emmanuel Macron se rendra-t-il d’abord s’il est élu président de la République dimanche 7 mai ? A Berlin, pour marquer d’emblée son attachement à l’axe franco-allemand ? A Bruxelles, pour témoigner de sa confiance inébranlable en l’Union européenne malgré le Brexit ? A Washington, pour symboliser l’ancrage irréversible de la France dans le « camp » occidental ?
Vous n’y êtes pas : ce sera vraisemblablement N’Djamena (Tchad), Gao (Mali) ou Niamey (Niger). Le candidat d’En Marche !, qui a déjà rencontré en janvier les militaires français qui stationnent en Jordanie a en effet déclaré sur TF1, jeudi 27 avril qu’il réserverait son premier déplacement hors des frontières hexagonales « à nos troupes ». Pour se donner une stature présidentielle, rien de tel qu’une courte visite dans les sables de la bande sahélo-saharienne.
Faire preuve de discrétion
Durant la longue campagne qui a précédé le scrutin, ils sont plusieurs à avoir sacrifié à la visite du dispositif « Barkhane ». En mars 2016, Nathalie Kosciusko-Morizet a passé plusieurs jours aux côtés des soldats au Mali et au Niger. François Fillon y était en décembre 2016, juste après son triomphe à la primaire de la droite. Quant à Marine Le Pen, elle s’est rendue au Tchad en mars, où elle a rencontré Idriss Déby, au grand dam du grand ami du président tchadien, le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian.
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