Le projet Women ‘’2030’’ (Organisations de genre et de femmes mobilisées pour l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD)) organise, les 4 et 5 mai 2017 à Ouagadougou, un atelier de formation sur le suivi de la mise en œuvre des ODD et les politiques climatiques.
Le Burkina Faso s’est engagé pour l’atténuation des effets du changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour ne pas rester en marge des actions entreprises par le gouvernement à travers la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD) et des politiques climatiques, le projet Women environmental programme du Burkina Faso (WEP-BF) veut rendre visible ses activités. Il renforce, les 4 et 5 mai 2017 à Ouagadougou, les capacités des organisations civiles des femmes et de genre dans le domaine du suivi-évaluation des questions de l’égalité des sexes, dans l’analyse des politiques ainsi que le plaidoyer, le coaching et l’éveil des consciences. Le but de cet atelier de formation, selon la présidente de WEP-BF, Zénabou Segda, est d’arriver à mobiliser le maximum de femmes d’organisation de genre, pour qu’elles puissent s’impliquer dans la mise en œuvre des ODD, et de l’accord de Paris. Lequel accord, ratifié par le Burkina Faso et entré en vigueur en novembre 2016, devrait permettre de réduire le réchauffement climatique en dessous de 2oC, par rapport au niveau préindustriel. La Secrétaire permanente du Conseil national pour l’environnement et le développement durable (SP/CONEDD), Haoua Sary, a, pour sa part, souligné que les Nations unies ont adopté en septembre 2015, un nouveau programme de développement durable comprenant 17 objectifs mondiaux, 169 cibles et environ 200 indicateurs. «Ce programme vise, entre autres, à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre les inégalités et l’injustice, à faire face au changement climatique d’ici à 2030», a relaté Mme Sary.
Le PNUD encourage les femmes "environnementalistes"
Et d’ajouter que l’atteinte des cibles des ODD implique l’engagement et la participation de tous les acteurs et il s’avère nécessaire, à l’en croire, de renforcer leurs capacités et de mettre à leur disposition, des outils pour une prise en compte des ODD dans les politiques, les plans, les stratégies et les projets de développement.
La présidente de WEP-BF, Zénabou Segda, a affirmé que les problèmes tels que le changement climatique, le réchauffement climatique, l’acidification des océans, la pollution mondiale et les dommages écologiques donnent une urgence à l’ensemble de l’agenda 2030. Elle a noté que, bien que les femmes de tous âges et les filles soient les plus touchées par le mal développement, elles sont aussi des acteurs clés du développement durable, bien informées pour fournir des solutions aux problèmes. Le conseiller technique principal au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Oumar Ndiaye a indiqué que son institution travaille avec ce projet et bien d’autres en priorisant les critères et indicateurs de développement durable, le plan national d’adaptation au changement climatique. «Le PNUD occupe une position stratégique en ce qui concerne le pilotage des ODD, en relation avec la direction générale de l’économie et de la planification», a-t-il précisé. Il a commenté que de nos jours, le développement durable ne peut être atteint sans l’implication des femmes. «La non implication des femmes impacte beaucoup en terme de perte économique pour le continent», a-t-il avoué. Par ailleurs, le projet Women ‘’2030’’ est un projet d’une coalition internationale dont le but est de contribuer à la promotion de la bonne gouvernance et à l’atteinte des ODD par le biais du renforcement des acteurs de la société civile. Il est financé par la commission de l’Union européenne dans le cadre de son projet : «Renforcer les réseaux régionaux, européens et mondiaux d’Organisations de la société civile (OSC)». Le projet est mis en œuvre dans 52 pays à travers le monde et dirigé par cinq réseaux internationaux de femmes et de genre. Mme Segda a fait savoir que le projet va travailler, entre autres, à évaluer et à mettre en évidence, les progrès réalisés sur les institutions et les mécanismes, montrer ces progrès réalisés pour intégrer les trois dimensions que sont : sociale, économique et environnementale pour les ODD. Elle a dit attendre de cette formation, que des associations soient plus engagées et mobilisées encore sur le terrain que d’autres organisations des femmes pour donner leur partition à la mise en œuvre des ODD.
Afsétou SAWADOGO