La Direction provinciale de la police nationale (DPPN) du Koulpelogo a présenté une bande de dix présumés auteurs de falsification de cartes grises et de plaques d’immatriculation de motos, le mercredi 26 avril 2017 à Ouargaye.
La principale information donnée aux journalistes au cours de ce point de presse a concerné une affaire d’usage de faux et complicité de faux, que pratiquait depuis 2001, une bande de dix présumés auteurs de falsification de fausses cartes grises et de plaques d’immatriculation de motos. Le Commissaire central de police (CCP) de la ville de Ouargaye, Kito Yaya Soulama, qui a diligenté l’enquête avec ses hommes, est revenu sur la genèse de l’affaire. «Tout a commencé le 14 avril 2017, lorsqu’un usager du nom de T.S, s’est présenté dans nos services afin de solliciter un récépissé de déclaration de perte de la carte grise de sa moto. Au regard des incohérences dans les propos de T.S., après avoir été informé des conditions d’obtention de la carte grise et celles dans lesquelles cette carte grise a été égarée, l’agent de police, qui a reçu le déclarant, a saisi l’engin et une enquête policière a été ouverte», a précisé le commissaire Soulama. Interpellé pour le besoin de l’enquête, T.S a déclaré avoir bénéficié des services du nommé G.H. qui lui a demandé le reçu d’achat de la moto, sa Carte nationale d’identification burkinabè (CNIB) et la somme de 90 000 francs CFA pour faire la carte grise et la confection de la plaque d’immatriculation. «Sur la base de cette dénonciation, nous avons interpellé les sieurs T.H., B.S. et B.M. qui ont tous reconnu avoir obtenu de fausses cartes grises et de plaques d’immatriculation. Ils ont en outre précisé que la production de ces cartes grises et les plaques d’immatriculation est l’œuvre de S.I. et T.M en fuite, sans autres précisions et que ces derniers résident à Ouagadougou», a-t-il ajouté.
Un réseau organisé
Après ce réquisitoire, a poursuivi le commissaire Soulama, T.H., B.S. et B.M. ont soutenu ne pas être les seuls à profiter de l’usage de ces faux documents. Ils ont cité des noms d’autres personnes telles que K.Y, S.B, T.D, D.A, P.M et B.D, aussi détenteurs de ces faux documents. Ces derniers ont également reconnu les faits qui leur sont reprochés, en apportant leurs cartes grises et les motos immatriculées, gardées au commissariat pour les besoins de l’enquête. Comme mode opératoire, T.H., B.S. et T.S, se chargent de récupérer les reçus d’achat des motos, les CNIB et des sommes qui varient entre 60 000 et 90 000 F CFA avec les gens qu’ils arrivent à convaincre de les aider à obtenir leurs documents dans un bref délai. Les CNIB, les reçus d’achat et l’argent récolté sont ensuite envoyés à S.I et T.M, domiciliés à Ouagadougou. Ces derniers établissement ces fausses cartes grises et les plaques d’immatriculation qu’ils prennent soin de renvoyer par une compagnie de transport en commun qui fait Ouaga-Ouargaye sous plis fermés. Après avoir fini «le travail», ils informent T.H., B.S. et T.S par téléphone qui récupèrent ces faux documents établis pour les restituer à leurs propriétaires. «Nous avons pu saisir 14 fausses cartes grises, 15 fausses plaques d’immatriculation, 16 motos de marques différentes et interpeller 10 présumés auteurs d’usage de faux et complicité de faux», a précisé M.Soulama. Le commissaire central de la police de la ville de Ouargaye a par ailleurs, précisé que ces présumés auteurs qui seront conduits devant le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Tenkodogo pour usage de faux et complicité de faux, courent des peines de condamnation de 5 à 10 ans d’emprisonnement.
Sidgomdé